1ère édition tirée à 400 exemplaires.
« Trois voyages ont donné naissance à la « Fin d’Automne », le premier étant solitaire, par étapes de Tokyo à Kagoshima, la ville la plus méridionale du Japon. Un voyage à travers le pays, abandonné au destin et aux malheurs, aux intuitions et aux stéréotypes, cherchant à réconforter ou à déformer l’influence des livres, contes, romans et films sur la culture japonaise qui m’ont fait désirer de voyager ici. J’ai pris le temps de me réconcilier et d’embrasser les photographies produites lors de ce premier voyage.
Je suis retourné au Japon en 2018 pour retrouver Nanako que j’ai rencontrée à Paris et qui deviendra ma femme : « Ce deuxième voyage lui a été dédié. Au lieu de nous promener, nous sommes restés à Tokyo, des naufragés volontaires, vivant un jour à la fois. Je la suivais partout, indifférente à la singularité du Japon, pénétrant au cœur de ses espaces familiers qui m’échappaient sans cesse. Je me suis retrouvé à me promener à Naborito, qui est soit le nom d’une station de métro, d’un arrondissement ou de la rivière qui le traverse… Je n’ai jamais su ce qui est vrai, malgré l’importance de cet endroit en ce moment même.
La troisième fois, un an plus tard en 2019, nous nous sommes retrouvés à Tokyo, dans un appartement loué. Nanako se sentait comme une étrangère dans sa propre ville, dans un quartier qu’elle découvrait à mes côtés. J’ai adoré Sakurajosui, ressemblant à un village, un chemin de fer qui le traverse, avec des passages à niveau pour le train de passage : pas de trottoirs, juste une mince ligne blanche séparant les piétons de la circulation.
Toutes ces images ont été prises au cours de ces trois périodes, mêlant l’intimité et les distances, échelles ou degrés divers en couches successives. Photographies prises lors de trois voyages consécutifs au Japon, entre 2015 et 2019. Elles témoignent de ma rencontre avec ce territoire singulier.” – Olivier Kervern
1st edition of 400 copies.
“Three journeys have given birth to “Fin D’Automne”; the first being a solitary one, in stages from Tokyo to Kagoshima, southernmost city in Japan. A voyage criss-crossing throughout the country, abandoned to fate and misfortunes, intuitions and stereotypes, seeking to comfort or distort the influence of books, tales, novels and films about the Japanese culture which made me yearn to travel here. I took me time to come to terms and embrace the photographs produced during this first trip.
I returned to Japan in 2018 to reunite with Nanako whom I met in Paris and who would become my wife: This second journey was dedicated to her. Instead of wandering around we stayed in Tokyo, wilful castaways, living one day at a time. I followed her around, indifferent to Japan’s singularity, penetrating the heart of her familiar spaces which kept eluding me. I found myself strolling in Naborito, which is either the name of a metro station, a borough or the river that runs through it…I never found out which is true, despite the importance of that specific place in that very moment.
The third time around, a year later in 2019, we met again in Tokyo, in a rented flat. Nanako felt like a stranger in her own city, in a neighbourhood she was discovering alongside me. I loved Sakurajosui, resembling a village, a railway running through it, with level crossings for the passing train: no sidewalks, just a thin white line separating pedestrians from traffic.
All these images were taken during these three periods, blending the intimacy and diverse distances, scales or degrees in successive layers. Photographs taken during three consecutive journeys to Japan, between 2015 and 2019. They are a testament of my elusive encounter with this singular territory .” – Olivier Kervern
