Exemplaire Signé
1ère édition tirée à 500 exemplaires.
Livre Épuisé.
Exemplaire Neuf.
Ces photos ont été prises à Beijing pendant un mois de résidence. Avant de visiter la Chine, je n’avais aucun sens réel de ce vaste pays. La Chine n’avait jamais fait partie de mes plans ou de mes intérêts à long terme. Lorsque j’ai été invité à participer à la résidence, j’ai décidé d’y aller presque comme un défi à mon manque d’intrigue. J’ai traité cela comme une expérience. J’ai adoré Pékin : son peuple, sa cuisine, son échelle. Elle est énorme et frénétique d’une manière que je n’avais jamais rencontrée auparavant. Ses foules massives ont un moyen d’amplifier le sentiment d’être un étranger – ce qui en fait l’endroit le plus existentiel que j’ai jamais connu, d’autant plus que personne ne parle anglais.
J’ai commencé le projet en diffusant discrètement la nouvelle que je voulais faire des portraits de famille. Grâce à ce processus, j’ai rencontré quelqu’un qui est devenu mon point d’accès du côté de la jeunesse effrontée de Pékin. Mes photographies portaient sur les contrastes ou juxtapositions qui animent la Chine d’aujourd’hui. Ils comprennent des portraits d’une génération plus âgée qui a grandi sous la révolution et qui a fait des sacrifices incroyables pour le pays, ainsi que des portraits d’une génération plus jeune – la plupart des étudiants en art – qui ont grandi dans une société de consommation révolutionnaire, fortement contrainte et médiatisée par l’État. Le consumérisme est devenu une religion pour les jeunes, ainsi qu’un moyen de diriger leur aliénation. D’une certaine façon, Beijing ressemble maintenant à ce que les États-Unis devaient être avant le sida au début des années 1970. J’ai été frappé par la remarquable décadence par rapport à ce à quoi je suis habitué.
Le projet comprend une variété de natures mortes. Il y a quelque chose de mélancolique en eux, en partie parce qu’ils suggèrent le genre hollandais du 17ème siècle de la peinture de Vanités. Il y a aussi des éléments de la décroissance urbaine à petite échelle. Ils font allusion aux fractures et à la façade sociale d’un pays qui émerge lentement vers l’ouverture politique et sociale. Beijing m’a rappelé Musina, non pas de façon physique, mais en raison de la superposition de deux réalités concurrentes ou contestées sur un seul espace. Je le vois comme étant sur un pied d’égalité avec tous mes autres projets. Ici, en Afrique et ailleurs, je veux photographier des preuves de la fragilité et de la vulnérabilité des habitants -Pieter Hugo ; photos en couleurs.
These photographs were taken in Beijing during a month-long residency. Prior to visiting China I had no real sense of this vast country. China had never formed part of my long-term plans or interests. When I was invited to participate in the residency, I decided to go almost as a challenge to my lack of intrigue. I treated it as an experiment. I loved Beijing: its people, its cuisine, its scale. It is huge and frenetic in a way I have never encountered before. Its massive crowds have a way of amplifying one’s sense of being an outsider – making it the most existential place I have ever experienced, especially since no one speaks English.
I started the project by discreetly spreading the news that I wanted to make family portraits. Through this process I met someone who became my access point into Beijing’s younger, brasher side. My photographs focused on the contrasts or juxtapositions that animate present-day China. They include portraits of an older generation of people who grew up under the revolution and made incredible sacrifices for the country, alongside portraits of a younger generation – most of them art students – who have grown up in a post-revolutionary consumer society which is highly constrained and mediated by the state. Consumerism has become a religion for the youth, as well as a way of directing their alienation. In a way, Beijing now is similar to what I imagine the US must have been like before AIDS in the early 1970s. I was struck by the remarkable decadence compared to what I am used to.
The project includes a variety of still lifes. There is something melancholic about them, partly because they suggest the 17th-century Dutch genre of the vanitas painting. There are also elements of small-scale urban decay. They allude to the fractures and social façade of a country that is slowly emerging into political and social openness. Beijing reminded me of Musina, not in any physical way, but because of the superimposition of two competing or contested realities onto a single space. I see it as on a par with all my other projects. Here, in Africa and elsewhere, I want to photograph evidence of the fragility and vulnerability of the inhabitants.