« Même format immense sur papier épais non relié, même maquette classique avec ses textes en caractères Garamond, même impression soignée, aux grandes photos pleines de noirs et blancs dramatiques. Mêmes publicités exclusives, petites histoires pleines d’humour sur lesquelles on s’attarde au lieu de les passer négligemment » a précisé Le Monde, au dernier numéro. Depuis la pandémie, la planète ne cesse de s’adapter, de changer. Égoïste, lui, résiste.
Dans ce n°19, dominé par Paolo Roversi et sa poésie subtile, le photographe réussit à capturer la gaité et l’élégance de Carla Bruni, la magie juvénile de Nine d’Urso et l’intégrité magnifique du grand photographe de guerre James Nachtwey sous la plume d’Adam Gopnik. Greta Thunberg se fait tirer l’oreille par Marc Lambron, tandis qu’un portfolio dresse un portrait sensible de Bernard Kouchner par Gil Lesage, ou expose Tess, dans une nudité épanouie, sous l’objectif de Paolo, à mille lieux des diktats de la mode.
Des textes incisifs de Patrick Besson, Nicolas Bedos, ou Jean-Paul Enthoven, teintés d’humour, une interview du décorateur Jacques Grange par Natasha Fraser, des portfolios d’Ellen von Unwerth et de Donata Wenders, parcourent ce magazine hors norme comme une ultime pirouette aux lieux communs de notre temps. Egoïste pour nous faire réfléchir et sourire.
