Ryan McGinley, l’un des photographes les plus importants de sa génération, demande à ses amis et collègues de prendre l’appareil photo en main. En suivant les instructions données par l’artiste, un groupe de personnes explore donc sa propre image.
Ryan McGinley, depuis les premiers jours de sa carrière inégalée, a fait la chronique de ses amis et de ses cohortes. Que ce soit lors des voyages routiers annuels désormais légendaires qu’il a organisés avec une grande coterie de vingt-deux personnes documentant les exploits de l’été ou documentant les premières années difficiles au centre-ville de New York, McGinley est connu comme le conteur accompli sur la liberté et l’abandon de la jeunesse. Il y a quelques années, cependant, il a voulu remettre en question ses habitudes créatives et a demandé à plus d’une centaine de ses amis et collègues, guidés par des instructions détaillées et une caméra remise par l’artiste, de faire des autoportraits nus à l’aide de miroirs et d’autres accessoires. Bien que liés au selfie omniprésent, les participants n’ont pas eu l’avantage de voir l’image avant de cliquer sur l’obturateur. En outre, McGinley ferait la sélection de l’image finale pour représenter la séance de photos. L’expérience a donné lieu à des dizaines de photos intimes et psychologiquement révélatrices qui, même si elles n’ont pas été prises de sa propre main, portent la signature de McGinley dans leur profondeur et leur résonance émotionnelles ; textes de Ariana Reines et Ryan McGinley, photos en couleurs.
Ryan McGinley, one of the most important photographers of his generation, asks his friends and colleagues to take the camera into their own hands. Following instructions given to them by the artist, a group of individuals explore their
own image.
Ryan McGinley, since the earliest days of his unparalleled career, has chronicled his friends and cohorts. Whether on the now legendary annual road trips he has organized with a large coterie of twentysomethings documenting summertime exploits or documenting the early gritty years in downtown New York, McGinley is known as the consummate storyteller about freedom and abandon of youth. A few years ago, however, he wanted to challenge his creative habits and asked more than one hundred of his friends and colleagues–guided by detailed instructions and a camera given to them by the artist–to take nude self-portraits using mirrors and other props. Though related to the ubiquitous selfie, the participants didn’t have the benefit of seeing the image before they clicked the shutter. Furthermore, McGinley would make the selection of the final image to represent the photo session. The experiment yielded scores of intimate and psychologically revealing photos that–even though not done by his own hand–bear some signature McGinley flourishes in their emotional depth and resonance.
