1ère édition tirée à 800 exemplaires.
À partir du milieu des années 1950, les films naturistes de Werner Kunz ont attiré l’attention de tous ceux qui souhaitaient voir des gens ordinaires dans le plus simple appareil sur grand écran. Les films révolutionnaires de cet autodidacte suisse mettaient en scène des nudistes (surtout des femmes) dans leurs lieux de vie habituels, s’adonnant à des sports d’été et à des jeux sur terre et dans l’eau. Ces productions représentaient le nec plus ultra de la nudité cinématographique (légale) à cette époque prude. Interdits par la censure dans certains pays car considérés comme le summum de l’indécence, les films de Kunz étaient diffusés ailleurs comme des documentaires instructifs sur un mode de vie alternatif. Naturellement, l’attrait visuel de tous ces corps nus n’a pas été altéré par le cadre documentaire, si bien qu’au fil du temps, le travail de Kunz a repoussé les limites de ce qui était autorisé par la censure. Pendant toute une décennie, ces films, que Kunz a écrits, produits, réalisés et commercialisés lui-même, ont eu un monopole virtuel sur la nudité cinématographique. Des projections spéciales de ses œuvres ont été organisées pêle-mêle dans des salles polyvalentes, grandes et petites, dans les villes suisses et même dans les petits villages. Mais dès le début des années 1960, ses films sont régulièrement projetés dans les salles de cinéma, et finissent par faire fureur à l’étranger. Quel autre film suisse peut se vanter d’avoir été projeté pendant trois mois et demi dans un cinéma new-yorkais ?
Dans cette première exploration approfondie du pionnier oublié du cinéma suisse Werner Kunz, Matthias Uhlmann, spécialiste du cinéma zurichois (et auteur d’une thèse sur les films de Kunz), retrace la production, la promotion et la réception de l’œuvre du cinéaste. Cette monographie, qui a fait l’objet de recherches extensives, présente des résumés et de nombreuses images de ses deux douzaines de films naturistes (dont quatre longs métrages), ainsi qu’une grande variété de matériel visuel provenant des archives privées du réalisateur. Dans des entretiens réalisés par l’auteur, le pionnier de la libération sexuelle dans le cinéma international, le « parrain de tout ça », raconte sa propre histoire.
1st edition of 800 copies.
Starting in the mid-1950s, anyone keen on watching ordinary people in the buff on the silver screen could check out the naturist films of Werner Kunz (1926–2018). This Swiss autodidact’s groundbreaking films featured (especially women) nudists in their customary stomping grounds, engaging in summer sports and games on land and in the water. These productions were the ultimate in (legal) cinematic nudity in those prude days.
Banned by censors in some countries as the epitome of indecency, Kunz’s films were shown elsewhere as instructive documentaries about an alternative lifestyle. Naturally, the visual appeal of all those bare bodies remained undiminished by the documentary frame, so over time Kunz’s work pushed the boundaries of what was allowed by the censors.
For a whole decade, these films, which Kunz wrote, produced, directed and marketed himself, had a virtual monopoly on cinematic nudity. Special screenings of his works were held pell-mell in large and small multi-purpose venues in Swiss cities and even small towns. By the early 1960s, however, they were also being regularly shown in cinemas – and eventually made quite a splash abroad. After all, what other Swiss film can boast a three-and-a-half-month run at a New York movie theater?
In this first in-depth exploration of the forgotten Swiss film pioneer Werner Kunz, Zurich film scholar Matthias Uhlmann recaps the production, marketing and reception of Kunz’s extant œuvre. This thoroughly researched monograph features summaries of the contents and a great many stills from his two dozen nudist films (including four feature-length motion pictures), as well as a rich variety of visual material from the director’s private archive. In interviews conducted by the author, the pioneer of sexual liberation in international film, the “godfather of all that stuff”, tells his own story.
With a conversation between Edouard (Edi) Stöckli and Patrick Frey in English and German.