Tomoko Kikuchi : I And I ; Issue N°5

1ère édition tirée à 500 exemplaires.

Tomoko Kikuchi, une des photographes les plus prometteuses au Japon, a été témoin des changements rapides de la société chinoises et la conscience sociale en explorant simultanément sa propre situation.

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1ère édition tirée à 500 exemplaires.

Tomoko Kikuchi, une des photographes les plus prometteuses au Japon, a été témoin des changements rapides de la société chinoises et la conscience sociale en explorant simultanément sa propre situation.

Dans sa série, ‘ I And I ‘ elle se concentre sur le sujet des transgenres en Chine. Après la fin de ses études à l’école d’art au Japon elle s’est installée à Hong-Kong, alors en 1999 elle s’est déplacée vers Pékin où elle a travaillé comme photographe, principalement pour des magazines internationaux et aussi comme photographe de plateau avec des réalisateurs renommés. Elle s’est liée d’amitié avec un interprète transgenre nommé Meimei, qui lui a permis d’entrer dans la vie privée “des Reines” et de les photographier.

Quand elles se sont d’abord rencontrées en 2005, la Chine n’était pas encline à accepter les transexuels. Beaucoup d’entre eux ont eu peur d’apprendre leur sexualité à leur famille et s’étaient enfuis de chez eux pour vivre à Pékin où ils ont vécu leur vie en parallèle dans des bars gays. Quelques années plus tard, leur position a subi un changement radical, alors qu’ils avaient auparavant vécu en marginal, une vie dissimulée en marge de la société, la génération suivante a courageusement arpenté à grands pas les rues dans des vêtements de femme. Tomoko Kikuchi avait réussi à entrer dans la société underground à Pékin et en 2008 elle a voyagé à Chongqing, suivant “une Reine” qui avait quitté Pékin et vivait maintenant là avec la nouvelle génération de transgenres.

L’œuvre de Tomoko Kikuchi suit un style traditionnel de photographie. La photographie documentaire peut être divisée en plusieurs catégories, celles qui utilisent l’objectivité du médium pour lutter pour l’amélioration sociale; le photojournalisme qui a un contenu d’information élevé, et apparaît principalement dans les magazines; des documentaires-photos qui valorisent la subjectivité de la photographie, comme ceux mis au point par Robert Frank, et des documentaires privés, qui mettent l’accent sur la vie du photographe et qui ont été développés à l’origine par Nan Goldin ou Larry Clark. La technique de Tomoko Kikuchi, qui consiste à suivre son sujet sur plusieurs années, à mener une enquête à plusieurs niveaux sur leur situation et à l’enregistrer de façon objective, place son travail dans le domaine du documentaire traditionnel, mais sa proximité avec ses sujets, les dépeignant comme son environnement préféré, l’introduit dans le domaine du documentaire privé. Les sujets de ses photographies l’invitent souvent dans leur espace personnel, parfois même vivant ensemble, présentant leurs proches et révélant leur véritable eux-mêmes, qui sont généralement cachés derrière un masque de maquillage épais et des robes voyantes.

Ils sont à la merci de la société chinoise, qui change à un rythme incroyable, et leur image, alors qu’ils luttent pour accepter leur propre sexualité, peut être la même que celle de Tomoko Kikuchi. La raison pour laquelle ils l’ont acceptée, révélant leurs pensées les plus intimes est parce que son regard est l’opposé de ceux qui les traitent comme quelque chose « d’un monde différent ». Elle sympathise avec eux et est déconcertée et bouleversée par leur solitude, le conflit qu’ils ont avec leurs familles, les problèmes qu’ils ont dans l’amour et les relations interpersonnelles, les difficultés causées par la pauvreté et les problèmes de compréhension de la société, et le vide ressenti par les jeunes. Pour Tomoko Kikuchi, qui a quitté le Japon pour essayer de devenir indépendante en tant qu’artiste, en tant que femme et en tant qu’être humain dans un endroit où la langue, les valeurs et les coutumes sont complètement différentes des siennes, l’émotion qu’elle ressent envers ses sujets peut être une sorte de camaraderie. Elle regarde à travers eux pour se voir. De plus, grâce à eux, elle peut non seulement apprendre à connaître la Chine, mais aussi penser au Japon et voir le monde.

Poids 1050 g
Dimensions 24 × 30 cm
Spécifité

Photographe

Ville

Auteur(s)

Editeur

Date d'édition

EAN

9788887569629

ISBN 9788887569629
Langue(s) anglais
Nombre de pages 96
Reliure Relié