Des portraits d’Andy Warhol, Jean-Luc Godard et Penélope Cruz à une cérémonie vaudou au Bénin, des scènes au Pentagone aux peuples autochtones des forêts tropicales du Sarawak, des geishas à Tokyo à un iceberg solitaire en Antarctique, Alberto Venzago a apparemment eu la moitié du monde devant son Leica. Ce photographe autodidacte (sans parler du cinéaste) a parcouru le monde plus de fois qu’il ne s’en souvient, toujours à la recherche de ce prochain moment inoubliable. Taking Pictures, Making Pictures présente près de 200 images, dont beaucoup n’ont jamais été publiées auparavant, sélectionnées parmi les milliers que Venzago a réalisées au cours des dernières décennies, et montre sa capacité astucieuse à transformer les personnes qu’il photographie en acteurs qui jouent pour son objectif.
Le meilleur exemple du talent rare de Venzago est peut-être ses images du gang Yakuza à Tokyo, l’un des syndicats du crime les plus puissants au monde. Le résultat de cinq années de persévérance de sa part, une pincée de charisme et (selon les mots de Wim Wenders) son « rire optimiste et pétillant », les images de Venzago de ce monde secret incluent des célébrations privées du Nouvel An, le bureau du patron Yakuza Masahiro Furushio, et même la main d’un membre d’un gang à qui il manque un doigt (un geste courant pour demander pardon ou exprimer une soumission). Quels que soient ses sujets, des opprimés et exploités aux riches et aux beaux, ce livre complet prouve l’affirmation de Venzago selon laquelle «Mon studio est le monde» ; introduction de Kai Herman, préface de Wim Wenders, Zurich, photos en n.b. et en couleurs.
From portraits of Andy Warhol, Jean-Luc Godard and Penélope Cruz to a voodoo ceremony in Benin, from scenes within the Pentagon to indigenous people in the rainforests of Sarawak, from geishas in Tokyo to a lone iceberg in Antarctica—Alberto Venzago has seemingly had half the world in front of his Leica. This self-taught photographer (not to mention filmmaker) has traveled the globe more times than he can remember, always in search of that next unforgettable moment. Taking Pictures, Making Pictures presents nearly 200 images—many as yet unpublished—selected from the thousands Venzago has made over the past decades, and shows his astute ability to transform the people he photographs into actors who perform for his lens.
Perhaps the best example of Venzago’s rare talent is his images of the Yakuza gang in Tokyo, one of the world’s most powerful crime syndicates. The result of five years’ persistence on his part, no little charisma and (in Wim Wenders’ words) his “optimistic sparkling laugh,” Venzago’s images of this secret world include private New Year’s Eve celebrations, Yakuza boss Masahiro Furushio’s office, and even a gang member’s hand missing a fingertip (a common gesture to request forgiveness or express submission). Regardless of his subjects, from the oppressed and exploited to the rich and beautiful, this comprehensive book proves Venzago’s claim that “My studio is the world.”