1ère édition tirée à 230 exemplaires.
“Vitesse d’échappement” est la vitesse minimale dont un objet a besoin pour échapper à l’influence gravitationnelle d’un corps astronomique et continuer à se déplacer sans avoir à faire un autre effort de propulsion.
Alex Llovet jette un autre regard sur son environnement le plus proche, s’arrêtant cette fois-ci pour remarquer des choses vivantes et des objets en quête de liberté.
Avec ses propres mots : “Tout tend à échapper à ce qui détermine sa liberté. La liberté comme capacité de décision, qualité essentielle qui définit la nature des choses, c’est-à-dire leur identité. Je parle de vitesse mais aussi de temps et de distance, puisque la vitesse est juste le temps qu’il faut pour parcourir une certaine distance. Et je décide de fuir un récit linéaire, sautant entre des événements qui se sont produits il y a des millions d’années et d’autres encore à venir, entre des endroits aussi éloignés que l’univers et d’autres aussi proches que la maison. Et pendant le processus, je me rends compte que nous vivons piégés entre deux périodes de temps qui ne nous appartiennent pas, voyageant inlassablement entre eux. Le passé nous rappelle qui nous pensons être, et sur l’avenir nous projetons qui nous aimerions devenir. Passé et futur, les deux piliers sur lesquels repose notre identité. Et dans ce va-et-vient constant, nous poursuivons notre vitesse d’évasion, parfois consciemment, parfois simplement par notre instinct de survie. Nous échappons par nos actions et par notre imagination. Nous échappons à l’inconnu, à l’incompréhensible, à ce qui nous fait peur. On échappe à une blessure, à la culpabilité, à la mémoire. On échappe à une idée, à un destin, aux attentes. Nous nous évadons pour déterminer un chemin pour le présent, le seul endroit où nous pouvons vraiment attendre longtemps pour être libres. »
1st edition published on 230 copies.
“Escape velocity” is the minimum speed that an object needs to escape the gravitational influence of an astronomical body and continue moving without having to make another propelling effort.
Alex Llovet takes another look at his closest surroundings, stopping this time to notice living things and objects in search of his freedom.
In his own words: “Everything tends to escape from that which determines its freedom. Freedom as the ability to decide, an essential quality that defines the nature of things, in other words, their identity. I talk about speed but also about time and distance, since speed is just the time it takes to travel a certain distance. And I decide to flee from a linear narrative, jumping between events that happened millions of years ago and others still to come, between places as remote as the universe and others as close as home. And during the process I realize that we live trapped between two periods of time that do not belong to us, tirelessly traveling between them. The past reminds us of who we think we are, and on the future we project who we’d like to become. Past and future, the two pillars on which our identity is built. And in this constant coming and going we pursue our escape velocity, sometimes consciously, sometimes simply via our instinct to survive. We escape with our actions and with our imagination. We escape from the unknown, from the incomprehensible, from what scares us. We escape from a wound, from guilt, from a memory. We escape from an idea, a destiny, from expectations. We escape to determine a path for the present, the only place where we can really long to be free.”