Anders Petersen : Napoli

1ère édition tirée à 1000 exemplaires.

1st edition on 1000 copies.

Les photographies ont été prises par Anders Petersen à Naples en 2022 lors de la première résidence d’artiste de la galerie Spot, organisée par Cristina Ferraiuolo, en collaboration avec Massimo Nicolaci.

The pictures were shot by Anders Petersen in Napoli in the year 2022 during Spot home gallery’s first artist residency, curated by Cristina Ferraiuolo, in collaboration with Massimo Nicolaci.

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1ère édition tirée à 1000 exemplaires.
1st edition on 1000 copies.

« Parlant de sa relation avec Naples, Lea Vergine a dit un jour que c’était la seule ville qui n’avait pas de ghetto. « Pensez-vous qu’un Napolitain se soucie de savoir si vous êtes juif ou autre ? » Cette nonchalance pour l’autre, par qui on veut être regardé, tout en échappant toujours au jugement, c’est ce que je trouve dans les clichés d’Anders Petersen. Une sorte de fuite continuelle, une capacité à ne parler que par fragments. Pourtant, tout peut être trouvé dans ces fragments : il y a de l’ironie et de la sensualité, et une sorte d’ancienne noblesse, il y a soumission à l’œil de l’artiste, oui, mais jamais complètement. Mais il y a confiance. La confiance et le défi parcourent toujours ces chemins ensemble, dans quel pourcentage est inconnu : le sujet les pose à chaque fois, ou le photographe les trouve dans ce seul mouvement possible qui fonde une relation, c’est-à-dire la rencontre. Ces photographies naissent dans cet espace indéterminé, plus lié à l’âme qu’à la topographie, à la croisée de l’imaginaire de Petersen et de la réalité hyperbolique que lui – ou mieux, nous – entrecroise. Ainsi, il nous le restitue de la seule façon possible. Personne ne saura jamais comment façonner ce chaos, mais nous pouvons, à travers nos yeux observateurs, le faire nôtre et en faire partie, sachant qu’il mutera, nous échappera, se trahira et que ce que nous voyons ne sera vrai qu’au moment où il se produira. Jamais auparavant je n’avais pu trouver, comme je l’ai fait dans ce travail d’un homme si éloigné de la culture méditerranéenne, les mots utilisés par Fabrizia Ramondino dans sa biographie de 1991 Star di casa : « Naples, où il est si difficile de vivre et si tentant de partir, si difficile à abandonner et qui oblige toujours à revenir, devient, plus que toute autre, le lieu emblématique de la condition humaine générale de notre temps : se retrouver sur une planète inhabitable et pourtant savoir que c’est la seule que pour l’instant nous pouvons appeler chez nous. » -Valeria Parrella

“Speaking about her relationship with Naples, Lea Vergine once said that it was the only city that did not have a ghetto. Remarking “do you think a Neapolitan cares if you are Jewish or whatever?” This nonchalance for the other, by whom one wants to be looked at, yet always eluding the judgment, is what I find in Anders Petersen’s shots. A kind of continual escape, an ability to speak only through fragments. Yet everything can be found in these fragments: there is irony and sensuality, and a kind of ancient nobility, there is surrender to the artist’s eye, yes, but never completely. There is trust, though. Trust and defiance always walk these paths together, in what percentage is unknown: the subject sets them each time, or the photographer finds them in that sole possible motion that grounds a relationship, that is, the encounter. These photographs are born in this undetermined space, pertaining more to the soul than to topography, at the crossroads between Petersen’s imagination and the hyperbolic reality he – or better, we – intersect. Thus, he renders it back to us in the only way it can be rendered. No one will ever know how to shape this chaos, but we can, through our observing eyes, both make it our own and be a part of it, knowing that it will mutate, escape us, betray itself, and that what we see will only be true in the instant it occurred. Never before have I been able to find, as I did in this work by a man so distant in origins from Mediterranean culture, the words used by Fabrizia Ramondino in her 1991 biography Star di casa: “Naples, where it is so difficult to live and so tempting to leave, which is so difficult to abandon and always compels one to return, becomes, more than any others, the emblematic place of the general human condition of our time: to find oneself on an uninhabitable planet and yet to know that this is the only one that for the time being we can call home.” -Valeria Parrella

Poids 500 g
Dimensions 20 × 29 cm
Auteur(s)

Date d'édition

EAN

9791280978066

Editeur

Photographe

Spécifité

Ville

ISBN 9791280978059
Langue(s) anglais
Nombre de pages 80
Reliure Relié