« We are Made of Grass, Soil, Trees, and Flowers » d’Ayaka Yamamoto s’inscrit dans la continuité de son livre de photos de 2018 « We are made of Grass, Soil and Trees ».
Les images surnaturelles, inquiétantes et hautement poétiques de Yamamoto sont le résultat d’un processus photographique qui réduit intentionnellement le rôle du langage articulé comme moyen de communication entre la photographe et son modèle. Tournage dans les pays d’Europe de l’Est mais aussi à Mawali en Afrique et à Hokkaido et Okinawa au Japon, Yamamoto préfère communiquer par des gestes et des sons prélinguistiques. Son travail s’inspire de ses expériences avec les cultures, les régions, les coutumes et les croyances du monde entier, qui ajoutent à la richesse et à la complexité de ses photographies.
« Lorsque j’observe de près les gens de la région qui vivent dans la même région depuis longtemps, je commence à avoir l’impression qu’ils font partie du paysage. Je crois qu’ils sont faits à partir de la lumière du soleil et du vent que leur corps a reçu, et l’accumulation de leurs pensées quotidiennes.
Même si je décolle ces couches qui forment leur corps un par un, il y a quelque chose d’primordial dans leur noyau qui peut être appelé « nature » qui existe à peine au fond de leur corps. Et il relie les terres comme les racines sous le sol indépendamment des différentes cultures ou langues.
(…)
La forme de l’humanité n’est pas définie, et donc, en acceptant notre forme en constante évolution, nous vivons ensemble comme un seul individu. » extrait de la postface d’Ayaka Yamamoto
Ayaka Yamamoto’s “We are Made of Grass, Soil, Trees, and Flowers” is a continuation of her 2018 photobook “We are made of Grass, Soil and Trees.”
Yamamoto’s otherworldly, eery and highly poetic images are the result of a photographic process that intentionally reduces the role of articulated language as a means of communication between the photographer and her model. Shooting in Eastern European countries but also in Mawali in Africa and Hokkaido and Okinawa in Japan, Yamamoto prefers communicating through gestures and prelinguistic sounds. Her work draws from her experiences with cultures, regions, customs and beliefs around the world, which add to the rich, multilayered nature of her photographs.
“When I closely observe local people who have been living in the same area for a long time, I begin to feel they are a part of the scenery. I believe that they are made from the sunlight and wind their body has been receiving, and the accumulation of their everyday thoughts.
Even if I peel away these layers which form their body one by one, there is something primordial in their core that can be called ‘nature’ that barely exists at the bottom of their body. And it connects lands like roots under the soil regardless of differing cultures or languages.
(…)
The shape of one’s humanity is not definite, and so, being accepting of our ever-changing form, we live together as a single individual.”
― from Ayaka Yamamoto’s afterword
