Seabird est un livre de moments observés par le photographe américain Bobby Doherty entre 2014 et 2018.
Doherty prend des photos qui vont droit au but. À première vue, certaines des photographies de Seabird sont magnifiquement simplifiées, des objets et des situations se sont imbriqués jusqu’à leurs éléments constitutifs nus; le verre le plus clair sur la nappe la plus rouge, la rosée la plus humide sur la feuille la plus douce. Doherty s’empresse d’embrasser à la fois la signification et le sens de la vie quotidienne avec la même mesure : émotive, paysages bucoliques et portraits assis aux côtés des ordures de la ville, des animaux, de la nourriture et des fleurs. Ce qui ressort en fin de compte ressemble à un égalitarisme photographique, où le minuscule et l’énorme, le banal et le sublime, se serrent les mains à travers les pages.
Malgré sa renommée de photographe de nature morte, Doherty est désireux d’éviter la catégorisation ou de suranalyser ses images, se plaçant dans une lignée de ceux qui ont une forte envie de faire des photographies, de manière cohérente et étendue, sans souci de cohésion ou de rétrospection. Dans cette ouverture, Seabird devient une tapisserie d’images clairement humaine, suggérant le changement d’humeur, ou le changement d’émotions. En un clin d’œil, l’œuvre saute de la kitsch carte de vœux Hallmark à la juxtaposition tordue, du stéréotypé à l’absurde.
Malgré ce relâchement, il y a un examen clinique de nombreuses images, dans lesquelles chaque détail, couleur et forme exige l’attention. Grâce à l’objectif de Bobby, la boue et le mélange du monde humain et naturel sont aplatis et scintillent avec émerveillement, joyeux et sans honte sentimental ; photos en couleurs.
Bobby Doherty (b. 1989, Brewster, New York) received his BFA from The School of Visual Arts. His work has been featured in Feast for the Eyes (Aperture, 2017), The British Journal of Photography, Vice and others. His clients include The Museum of Modern Art, Bergdorf Goodman, Apple, The New York Times and Time Magazine.
Seabird is a book of moments observed by American photographer Bobby Doherty between 2014 and 2018.
Doherty makes photographs that get to the point. At first glance, some of the photographs in Seabird feel gloriously oversimplified, objects and situations simmered down to their bare constituent elements; the clearest glass on the reddest tablecloth, the wettest dew on the softest leaf. Doherty is quick to embrace both the meaningful and meaningless of everyday life with equal measure: emotive, bucolic landscapes and portraits sit alongside city trash, animals, food and flowers. What comes out in the end feels like a photographic egalitarianism, where the tiny and the huge, the mundane and the sublime, shake hands across pages.
Despite his acclaim as a still-life photographer, Doherty is keen to avoid categorisation or to overanalyse his images, placing himself in a lineage of those with a powerful urge to make photographs, consistently and extensively, without concern for cohesion or retrospection. Within this openness, Seabird becomes an identifiably human tapestry of images, suggesting the changing of moods, or the shifting of emotions. In the blink of an eye, the work jumps from Hallmark-greeting-card kitsch to wry juxtaposition, from the stereotypical to the absurd.
Despite this looseness, there is a forensic scrutiny to many images, in which every detail, colour and form demands attention. Through Bobby’s camera the mud and mixture of the human and natural world are flattened and shimmer with wonder, joyful and unashamedly sentimental.