Rendre visible le silence et la simplicité de la nature, la sensation du temps qui passe. Les photographies du Coréen Byung-Hun Min, réalisées à travers le monde entre 1998 et 2020, ont l’évanescence d’un dessin au crayon : peu contrastées, jouant de tonalités soyeuses, elles semblent montrer un instant fugace entre clarté et dissolution.
Les oiseaux de Min habitent un espace impalpable. Ils semblent enveloppés dans un voile blanc, dans une lumière argentée. La quasi monochromie de l’image, l’uniformité des tons oscillant entre blancs et gris, l’absence de perspectives et de contrastes, la simplicité de la construction et le minimalisme des formes restituent un réel devenu fantastique. Le long travail lors du tirage du négatif permet au photographe de rendre non seulement ce qu’il a vu mais aussi perçu. Les oiseaux de Min invitent à la contemplation.
Cet ouvrage fait partie de la collection Des oiseaux qui célèbre, à travers le regard de différents artistes, leur immense présence dans un monde où ils sont aujourd’hui fragilisés. L’ornithologue Guilhem Lesaffre propose un essai inédit pour accompagner chaque ensemble de photographies. Pour cet ouvrage, il s’intéresse à la relation qui lie l’homme à l’oiseau depuis les premières représentations de la préhistoire à la domestication de certaines espèces, à l’oiseau comme instrument de chasse jusqu’à la pure observation de cet inépuisable sujet d’étude et d’émerveillement.
Les titres de la collection inclulent : Albarrán Cabrera, Graciela Iturbide, Leila Jeffreys, Michael Kenna, Yoshinori Mizutani, Bernard Plossu, Pentti Sammallahti et Terri Weifenbach.