Les photos de Claude Batho rassemblées dans cet album sont restituées dans leur ordre chronologique de production. C’est l’approche la plus sensible de son œuvre, qui a commencé en 1967 et s’est douloureusement interrompue en 1981, élaborée par son mari ; présenté par John Batho et Françoise Marquet, préface de Sylviane Hefter, photos en n.b.
« Claude Batho nous remet en présence de notre vie quotidienne, elle nous fait cadeau d’images que n’entache aucune habitude, aucune fatigue, qu’éclaire une victoire toujours reconquise de la volonté sur l’accoutumance. » S. H.
« Claude définit son territoire avec une constance remarquable. Elle garde le blanc et le noir et pratique la photo comme elle écrirait un journal. C’est un peu son carnet de croquis. Elle montre que certains objets sont porteurs de la vie et témoins de l’existence parce qu’ils s’identifient à ceux qui s’en servent. La douleur que vit Claude à cette époque dans son corps lui fait mesurer ce que la vie a d’essentiel et ce qu’elle a de futile. Si certaines images sont des cris, ils ne sont jamais exprimés dans l’agitation mais dans le silence. » – John Batho.