1ère édition tirée à 500 exemplaires.
Depuis notre première rencontre au Mexique, il a fallu un certain temps pour que ce projet se transforme d’une maquette en un véritable livre, mais nous n’avons jamais cessé d’y croire et de le garder dans notre placard sombre comme un joyau caché. Et maintenant, nous sommes plus qu’heureux de dire enfin : le premier livre de photographie de la photographe mexicaine Claudia López Ortega The Three Corners of the Ocean est sorti maintenant!
« Ce projet porte sur l’amour et la touche de folie dans mon expérience de maternité.
Dans ma famille, il y a des choses dont il est impossible de parler – bien que vous ayez pu les sentir depuis votre enfance. Il y a des secrets et des regards. Il y a des questions sur notre lignée féminine qui ne sont jamais abordées. Le silence parle plus fort que les mots.
Victoria, ma fille, a osé prendre un risque et m’a accompagnée dans cette parodie pour exprimer, à sa manière, tous les sentiments enracinés au plus profond des générations de notre famille.
Elle m’a fait savoir à quel point elle était triste, seule et éloignée de moi, tout comme je me sentais enfant avec ma mère et comme elle se sentait à son tour avec ma grand-mère.
Ce sont les trois coins de l’océan. »
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El Paraiso (Angl : Paradise), où la série se déroule, est une plage du Pacifique mexicain, qui en raison de sa situation géographique chaque année est détruite par des tempêtes tropicales et des ouragans. Une petite communauté qui y vit résiste et réapprovisionne les ressources limitées dont elle dispose, en espérant qu’un jour leur situation changera et qu’El Paraiso deviendra une grande destination touristique.
Le livre est divisé en deux parties. La première partie, liée à la couverture avant & enveloppée dans un papier d’aluminium jaune ensoleillé, est une vue sans problème de la famille, son avant et son côté lumineux, pour ainsi dire, avec une touche mélancolique. La deuxième partie, reliée à la couverture arrière et comportant beaucoup plus d’images, y compris certaines de celles de la première partie, est une vue beaucoup plus complète au fond. Quelque chose qu’on ne voit presque jamais. Des listes noires de plaies, de dessins, de photos d’archives, de découpages ironiques de magazines rétro – toutes donnent un contexte plus large à la relation des trois femmes d’une même famille et aident à contextualiser différemment des scènes familières.
Since our first meeting in Mexico, it took quite a while for this project to turn from a dummy into a proper book but we never stopped believing in it and kept it in our dark closet as a hidden gem. And now we are more than happy to finally say: the first photobook by the Mexican photographer Claudia López Ortega The Three Corners of the Ocean is out now! We’ll tell the story of its creation in an upcoming interview.
“This project is about love and the touch of madness in my experience of motherhood.
In my family, there are things that are impossible to talk about – although you have been able to sense them since you were a child. There are secrets and looks. There are questions about our female lineage that are never addressed. The silence speaks louder than words.
Victoria, my daughter, dared to take a risk and accompanied me into this travesty to express, in her own way, all the feelings rooted deep inside generations of our family.
She let me know how sad, lonely and distant she felt from me, just as I felt as a child with my mother and as she felt in turn with my grandmother.
These are the three corners of the ocean.”
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El Paraíso (Eng: Paradise), where the series takes place, is a Mexican Pacific beach, which due to its geographical location each year is wrecked by tropical storms and hurricanes. A small community living there resists and replenishes the limited resources they have, living with the hope that someday their situation will change and El Paraíso will become a great tourist destination.
The book is split in two parts. The first part, bound to the front cover & wrapped in a sunny yellow foil, is a trouble-less view of the family, its front and bright side, as it were, yet with a melancholic touch. The second part, bound to the back cover & featuring many more images, including some of those in the first part, is a much more comprehensive view deep down. Something that is hardly ever seen to the outsider’s eye. Black lists of wounds, drawings, archival pictures, ironic cut outs from retro magazines – all give a broader context to the relationship of the three women in one family and help re-contextualize familiar scenes in a different way.