La photographe américaine Deborah Turbeville défie toute classification. Elle n’appartient à aucune école ni à aucun mouvement. Sa signature visuelle unique est reconnaissable depuis son émergence en tant que talent majeur dans les années 1970. Ses images sont évocatrices, difficiles à dater à première vue, et semblent oniriques à nos yeux du XXIe siècle, une représentation très différente de la beauté féminine des œuvres hautement sexualisées de ses contemporains masculins.
Cette nouvelle publication se concentre sur le domaine de la pratique de Turbeville où son génie d’artiste se retrouve : la photocollage. Contrairement à ses contemporains de la photographie de mode, elle a délibérément joué avec ses images : photocopier, couper, gratter et épingler des tirages ensemble, écrire dans les marges et créer des séquences narratives. Son travail est situé loin des images uniques et brillantes. Il habite une zone liminale entre l’art et le commerce.
S’appuyant sur des recherches approfondies dans les archives de Deborah Turbeville, le travail présenté couvre des projets commerciaux et personnels, avec de nombreuses images publiées pour la première fois.
Sous la direction de Nathalie Herschdorfer avec des textes de Vince Aletti, Anna Tellgren et Felix Hoffmann, ce livre met en lumière la façon dont Turbeville a redéfini la photographie de mode, s’éloignant de la provocation sexuelle et des stéréotypes attribués par les photographes masculins à une idée de la féminité à ses conditions. Deborah Turbeville : Le photocollage sera une publication essentielle avec une pertinence moderne pour tous ceux qui ont une passion pour la photographie de mode.
American photographer Deborah Turbeville defies classification. She belongs to no school nor movement. Her unique visual signature has been recognizable since her emergence as a major talent in the 1970s. Her images are evocative, difficult to date at first glance, and seem dreamlike to our twenty-first-century eyes, a very different representation of feminine beauty from the highly sexualized works of her male contemporaries.
This new publication focuses on the area of Turbeville’s practicewhere her genius as an artist can be found: photocollage. In contrast to her contemporaries in fashion photography, she was deliberately playful with her images: xeroxing, cutting, scraping, and pinning prints together, writing in the margins and creating narrative sequences. Her work is located far from single, glossy images. It inhabits a liminal zone between art and commerce.
Built upon extensive research in the Deborah Turbeville archive, the work shown spans commercial and personal projects, with many images published for the first time. With texts by Vince Aletti, Anna Tellgren, and Felix Hoffmann, this book brings into the spotlight the ways in which Turbeville redefined fashion photography, moving away from the sexual provocation and stereotypes assigned by male photographers to an idea of femininity on her terms. Deborah Turbeville: Photocollage will be an essential publication with modern relevance for all with a passion for fashion photography.