Les racines d’Hallowe’en se trouvent dans l’ancienne fête celtique pré-chrétienne de Samhain, une fête pour marquer la mort de l’ancienne année et la naissance du nouveau. On croyait que, cette nuit-là, le voile séparant les mondes des vivants et des morts s’amincit et se rompit, permettant aux esprits de passer et de marcher invisibles, mais pas inconnus parmi les hommes. L’avènement du christianisme a vu le festival païen subsumé dans le jour de toutes les âmes, quand à travers l’Europe les morts ont été pleurés et vénérés. Les enfants et les pauvres, souvent masqués ou vêtus de costumes bizarres, erraient la nuit en mendiant des gâteaux d’âme en échange de prières, et des feux brûlaient pour tenir les fantômes malveillants à distance.
De l’Europe, la tradition hantée prendrait rapidement racine et s’épanouirait dans le sol fertile du Nouveau Monde. Se nourrissant avidement de nouvelles traditions, dévorant des contes à demi-oubliés de ses propres origines et rituels, Hallowe’en renaît en Amérique. La citrouille a supplanté le navet sculpté ; les costumes sont devenus de plus en plus étranges, et les célébrants à la fois ruraux et urbains saisis avec joie sur l’esprit enivrant et sans foi ni loi du festival. Pendant une nuit sauvage, les morts regardèrent les visages des vivants et des vivants, masqués et vêtus d’un masque macabre dans des forêts en lambeaux baroques, en arrière-plan.
Les photographies de Haunted Air offrent un aperçu extraordinaire des traditions de ce festival macabre des âges passés, et forment un document important de l’histoire photographique. Ce sont les photos des morts : portraits de famille, souvenirs du trésor, maintenant méconnaissable, autre. Arraché des pages de l’album, vendu au compte-gouttes et éparpillé, abandonné au hasard mélancolique et aux mains d’étrangers ; collection de Ossian Brown, préface de David Lynch , postface de Geoff Cox, photos en n.b.
The roots of Hallowe’en lie in the ancient pre-Christian Celtic festival of Samhain, a feast to mark the death of the old year and the birth of the new. It was believed that on this night the veil separating the worlds of the living and the dead grew thin and ruptured, allowing spirits to pass through and walk unseen but not unheard amongst men. The advent of Christianity saw the pagan festival subsumed in All Souls’ Day, when across Europe the dead were mourned and venerated. Children and the poor, often masked or in outlandish costume, wandered the night begging ‘soul cakes’ in exchange for prayers, and fires burned to keep malevolent phantoms at bay.
From Europe, the haunted tradition would quickly take root and flourish in the fertile soil of the New World. Feeding hungrily on fresh lore, consuming half-remembered tales of its own shadowy origins and rituals, Hallowe’en was reborn in America. The pumpkin supplanted the carved turnip; costumes grew ever stranger, and celebrants both rural and urban seized gleefully on the festival’s intoxicating, lawless spirit. For one wild night, the dead stared into the faces of the living and the living, ghoulishly masked and clad in tattered backwoods baroque, stared back.
The photographs in Haunted Air provide an extraordinary glimpse into the traditions of this macabre festival from ages past, and form an important document of photographic history. These are the pictures of the dead: family portraits, mementos of the treasured, now unrecognisable, other. Torn from album pages, sold piecemeal for pennies and scattered, abandoned to melancholy chance and the hands of strangers.