VENDU / SOLD OUT
Waga Tokyo 100 (environ 100 vues de mon Tokyo) est un récit de la fin des années 1970 de Shitamachi Tokyo, une région à l’est de la ville où la vie est un peu plus terre à terre. C’est ici que l’icône de la photographie japonaise Issei Suda a grandi.
Alors que Waga Tokyo 100 tente de raconter Shitamachi Tokyo, plutôt qu’un portrait de la ville, c’est un document sur les gens qui y vivent. En dehors des photos architecturales occasionnelles, Waga Tokyo 100 est un livre de photographie de portrait, montrant les autochtones intégrés dans leur environnement. La variété des sujets est éblouissante. Les pompiers qui font un exercice, les filles en kimonos qui sautent sur un mur, les grands-mères qui portent des caniches, les gros yakuzas qui posent dans un magasin, une femme qui quitte un magasin, regardant avec impatience vers la droite — qu’est-ce qu’elle peut bien regarder? Les photos de Suda sont généralement riches en contraste. Il y a des photos de bâtiments éclairés, contre un ciel noirci, de filles regardant plus loin que l’appareil photo avec des yeux perplexes, d’un arbre de bonsaï parfaitement éclairé sur le dos d’un vélo.
Plutôt que de — comme la photographie de portrait tend à viser — nous familiariser avec ce qui est montré, les photos de Suda résume la situation photographiée. Il a une façon intrigante, unique de trouver et de mettre en évidence le surréalisme, l’extraordinaire, l’exceptionnel dans la banalité de la vie quotidienne.
Pour y parvenir, Suda peut s’appuyer sur diverses techniques imaginatives, allant de perspectives étranges avec sa signature d’éclairage Stark, employant souvent un flash à des poses maladroites et des compositions inhabituelles rarement vues dans la photographie (l’un des portraits du livre est complètement noir sur le côté gauche). Bien qu’il n’y ait pas de récit pour Waga Tokyo 100, les photos sélectionnées forment néanmoins un tout. Et bien que le livre soit techniquement limité à un endroit et un temps très précis, il n’est pas principalement un document de ce lieu et de ce temps.
Cette réimpression 2013 de Waga Tokyo 100 présente les mêmes photographies sélectionnées pour la publication originale en 1978, mais a été rééditée dans une séquence différente. Les photos ne comportent aucun commentaire ou annotation sûre pour l’année et l’endroit où ils ont été pris, et sont imprimés en très haute qualité. Un court texte de Rei Masuda du Musée National d’Art Moderne de Tokyo en japonais et en anglais fait partie de ce livre de photos.
Waga Tokyo 100 (roughly, “100 views of my Tokyo”) is a late 1970s account of Shitamachi Tokyo, an area in the East of the city where life is a bit more down to earth. This is where Japanese photography icon Issei Suda grew up.
While Waga Tokyo 100 tries to chronicle Shitamachi Tokyo, rather than a portrait of the city, it is a document of the people living there. Occasional architectural photos aside, Waga Tokyo 100 is a book of portrait photography, showing the models at least from the up, embedded in their surroundings. The variety of subjects is dazzling. Firefighters conducting an exercise, girls in kimonos jumping down a wall, grandmas carrying poodles, a fat-bellied yakuza posing at a shop, a woman leaving a shop, looking eagerly to the right — what might she be looking at? Suda’s photos are generally rich in contrast. There are photos of brightly lit buildings, against a blacked out sky, of girls looking back at the camera with puzzled eyes, of a perfectly lit bonsai tree on the back of a bicycle.
Rather than — as portrait photography tends to aim for — familiarise us with what is shown, Suda’s photos abstracts the situation photographed. He has an intriguing, unique way of finding and then highlighting the surreal, the extraordinary, the outstanding in the mundane and banal of everyday life.
To achieve this, Suda can rely on diverse, imaginative techniques, ranging from strange perspective perspectives over his signature stark