Mon père Jan Yoors est décédé il y a quarante-cinq ans, un mois après mes neuf ans. Pour moi, il est à jamais figé dans ce moment, une personne plus grande que la vie qui a vécu une vie épique. J’ai passé les vingt dernières années à archiver et cataloguer son art et l’éphémère accumulé, qui a aidé à construire une image plus complète de la vie qu’il a vécu. Je l’ai entendu décrit comme étant un petit enfant, un grand raconteur et un homme qui « n’a jamais rencontré un étranger, mais seulement des amis qu’il n’a pas encore rencontrés ». Dans les interviews filmées, il est perçu comme calme, doux mais imperturbable, confiant dans sa voie. Un homme à l’aise dans sa propre peau, qui aime explorer le monde et embrasser toute sa diversité.
A cette occasion, du centenaire de la naissance de Jan, nous avons l’occasion de ce livre pour approfondir nos archives, revisiter ces fiches de contact et présenter des images pour la première fois. La photographie de Jan est une fenêtre sur cette époque, l’après-guerre et juste avant les bouleversements de la fin des années 1960. Nous pouvons voir le monde à travers les yeux de Jan, des moments intimes avec les gens de New York qu’il aimait. (Kore Yoors, 2023)
My father Jan Yoors passed away forty-five years ago, a month after I had turned nine. For me he is forever frozen in that moment, a larger than life person who lived an epic life. I have spent the past twenty years archiving and cataloging his art and the accumulated ephemera, which has helped to build a fuller picture of the life he lived. I have heard him described as a slight, baby faced, a great raconteur and a man who “never met a stranger but only friends he has not yet met”. In filmed interviews he comes across as calm, soft-spoken yet unflappable, confident in his chosen path. A man comfortable in his own skin, enjoying exploring the world and embracing all its diversity.
Upon this occasion, of the centennial of Jan’s birth, we have the opportunity of this book to dig deeper into our archives, revisiting these contact sheets and presenting images for their first time. Jan’s photography is a window into this time, post-war and just before the upheavals of the late 1960s. We get to see the world through Jan’s eyes, intimate moments with the people of New York City whom he loved. (Kore Yoors, 2023)