En 2020, le photographe a légué ses archives au musée Nicéphore-Niépce. Parmi ce fonds, 48 carnets de recherche composés de tirages 10 × 15 rangés en planches, qui révèlent les préoccupations formelles de l’auteur dans leur constance et leurs variations. Cet ” atlas typologique ” nous plonge dans l’univers visuel de Bourcart en mettant en relation ses séries les plus célèbres dans le fl ot de la production générale. Vie clandestine des maisons closes, quotidien des quartiers déshérités de Camden – ville la plus dangereuse des États-Unis –, banlieues anonymes, ruines du Wall Trade Center, errances urbaines… Bourcart photographie les foules, la solitude, les traces d’activité ; il traque et interroge notre présence au monde, conscient que la photographie est une fiction basée sur la réalité de la vie. Conçu comme un facsimilé des carnets originaux, cet ” atlas “, avec son flux de plus de 300 images, nous fait pénétrer dans l’imaginaire du photographe, dévoilant ses obsessions, ses récurrences et sa fascination pour le décloisonnement des formes de représentation.
Les Carnets new-yorkais de Jean-Christian Bourcart nous immergent dans le répertoire visuel du photographe, avec ses obsessions, ses récurrences, ses disruptions et ses expérimentations. Conçu à partir des quarante-huit carnets composés alors qu’il vivait à New York, entre 1998 et 2005, l’ouvrage se déploie tel un atlas visuel, une boîte noire de l’artiste qui constitue une première étape de sélection de ses photographies avant la conception de séries.
Répertoire de formes avec ses jeux d’échos et ses réminiscences formelles, les Carnets new-yorkais sont aussi le témoignage d’une époque. Ils révèlent la façon dont Bourcart s’empare, vit et capte le monde, telle une caisse de résonance, ainsi que la singularité de son écriture protéiforme ; textes de Jean-Christian Bourcart, Guillaume Blanc-Marianne et Philippe Artières, photos en couleurs.