L’objectif de mon travail est de porter un regard singulier sur les objets quotidiens ou plutôt des quotidiens, chaque individu ayant le sien propre. La photographie de ces objets dénués de tout contexte temporel ou matériel, ne donne pas à voir tel ou tel objet que je possède, mais conduit à l’idée de cet objet telle qu’elle peut être perçue par chaque spectateur ; libre à lui de la re-contextualiser dans sa propre histoire et de lui donner la valeur d’archétype. […]
[…] Le choix des objets, anciens pour la plupart, est purement subjectif ; il est guidé essentiellement par leur pouvoir évocateur d’un usage antérieur au quotidien.
Au départ, les photographies étaient réalisées en noir et blanc, en argentique ; ensuite est apparue la notion de grandeur nature pour une représentation monumentale d’objets de grande taille, toujours en rapport avec les mêmes notions (par ex. : la pelle, le râteau, la chaise…)
Cette recherche de la simplicité – ou peut-être de l’évidence des choses – réside autant dans le choix du sujet que dans ma manière de photographier, sans effet, sans modification, sans artifice.
Le passage à la couleur découle de l’avènement de la photographie numérique : la photographie est devenue par nature en couleurs. Transformer des images en couleurs en images noir et blanc aurait été, dès lors, un artifice. -Jean-Jacques Symul.
Cette série fait l’objet d’une exposition au Centre wallon d’art contemporain “La Châtaigneraie” en mai 2021 ; Les Carnets #23, préface de André Stas, photos en couleurs.