Selon John Gossage, ce livre est « conçu dans un contexte particulier, avec des photographies réalisées pour calmer le sentiment que je ne comprenais pas mon pays. À partir de 2003, j’ai cherché à comprendre quelle clarté pouvaient donc apporter mes photos. » C’est ainsi que sont apparus ces clichés de gens, de choses, d’événements mineurs et de portraits des yeux des jeunes, pris au quotidien à des endroits non-icôniques tout au long de ses voyages à travers l’Amérique. « Should Nature Change », phrase tirée du livre d’Isaïe, est pour Gossage à la fois une déclaration et un avertissement : « Je suis humaniste, comme la plupart d’entre nous, et je ne peux pas vraiment prendre du recul pour voir la beauté et l’ordre du monde, car dans ce cas la proximité engendre plutôt le chaos et la crainte. On me dit que nous avons fait du mal à l’endroit où nous vivons, mais il me semble que nous nous sommes faits le plus de mal à nous-mêmes. La planète a un plan pour résoudre ce problème, si nous ne le faisons pas» ; photos en n.b.
In John Gossage’s words this is a book “with a particular context, of photographs to settle the feeling that I did not understand my home. To do that I set out, starting in 2003, to see what clarity my pictures might bring.” And so came into being these photos of scenes, things, minor events and the look in the eyes of the young, all taken in everyday non-iconic places throughout his travels across America. “Should Nature Change,” taken from the Book of Isaiah, is for Gossage both a declaration and a warning: “I am a humanist, like most of us are, I can’t really step back to see the beauty and order of all this; closeness brings chaos and dread in this case. We have done harm to the place we live, I’m told, but it seems to me that we have done the most harm to ourselves and our best-laid plans. The planet has a plan to fix this, if we don’t.” To be continued…
