William Eggleston 414 est le mémoire visuel de Harmony Korine et Juergen Teller d’un voyage en voiture qu’ils ont fait il y a dix ans avec William Eggleston et son fils, Winston, de Memphis au Mississippi. Avec des photos et de courtes introductions de Korine et Teller, cet enregistrement de leur voyage spontané et intime capture leur amour mutuel à travers l’expérience partagée de la route américaine, et combine des images de stations-service, de camions abandonnés, de foyers évangéliques, des paysages banals et des chambres d’hôtel aux portraits candides. Certaines photos revisitent habilement les célèbres motifs d’Eggleston — des guirlandes de lumières électriques colorées, des panneaux routiers, des gens en voiture —et pourtant la star du spectacle est sans doute Eggleston lui-même, toujours impeccablement toiletté, que ce soit assis à la table de la cuisine, tenant la main du cousin Maude Schuyler Clay, ou jouant du piano à queue.
« Nous avons roulé pendant des jours. Des kilomètres et des kilomètres de champs de coton stériles, de campagnes déprimantes et de villes abandonnées. J’ai demandé à Bill : « Où allons-nous ? Putain, où nous emmenez-vous ? » Il a répondu en riant : « Je voulais vous montrer rien. » — Juergen Teller.
“We drove around for days. Miles and miles of dead barren cotton wool land, depressing countryside and abandoned towns. I asked Bill, ‘Where are we going? Where the fuck are you taking us?’ He replied laughing, ‘I wanted to show you nothing.’”—Juergen Teller.
William Eggleston 414 is Harmony Korine and Juergen Teller’s visual memoir of a road trip they took ten years ago with William Eggleston and his son, Winston, from Memphis to Mississippi. Featuring photos and short introductions by Korine and Teller, this record of their spontaneous, intimate journey captures their love for each other through the shared experience of the American road, and combines images of gas stations, abandoned trucks, evangelical households, banal landscapes and hotel rooms with candid portraits. Certain photos cleverly re-visit Eggleston’s own famous motifs—strings of colored electric lights, road signs, people in cars—and yet the star of the show is without doubt Eggleston himself, always impeccably groomed, whether seated at the kitchen table, holding the hand of cousin Maude Schuyler Clay, or playing the grand piano.