Le maître incontesté de la photographie réaliste japonaise d’après- guerre reste une référence pour les photographes d’aujourd’hui.
La richesse et la diversité de l’œuvre de ce photographe du Xxe siècle révèle son attention et sa curiosité sans fin pour la culture, l’art, les portraits, la société et la politique de son pays.
Avec plus de 70 000 photos prises entre les années 1920 et les années 1980, Ken Domon est considéré à la fois comme le maître suprême de la photographie japonaise et le principal représentant du réalisme. Il a perfectionné son art au fil des années, passant de la photographie de propagande pendant la guerre à la photographie comme la mission d’une vie, à la recherche de son propre Japon : un Japon silencieux et fascinant, fait d’anciens temples, de sculptures bouddhistes, de théâtres de marionnettes (dans lesquels il s’est réfugié pendant la guerre) ; un Japon où les visages expressifs et séducteurs des célébrités côtoient ceux bien plus modestes des enfants de rue.
Il a exposé la pauvreté extrême des villages miniers japonais ainsi que les blessures encore ouvertes d’Hiroshima dans ses œuvres les plus récentes et perturbantes. Plus de 150 photographies des années 1920 aux années 1970 retracent cette trajectoire et ce talent uniques ; sous la direction de Rossella Menegazzo, introduction de Hitoshi Suzuki, préface de Takeshi Fujimori, photos en n.b. et en couleurs.