1ère édition Signée & Numérotée sur 900.
“Ces tournages à Hiroshima, pour la série de vingt épisodes qui fut finalement intitulée “Hiroshima Now”, se poursuivirent de mars à août 1965.
Je n’avais pas du tout l’intention de prendre des photos qui démontrent la misère causée par la bombe atomique, comme des photos de bouteilles déformées et d’horloges fondues par la chaleur, ou les vêtements carbonisés des victimes.
Vingt ans après le bombardement, la vie dans la ville était revenue à la normale, et les « choses » qui contenaient ces souvenirs répugnants n’étaient plus à trouver dans les rues. Le dôme de la bombe atomique n’était guère plus qu’un monument visité par les touristes, et la “terreur” était tranquillement abritée à l’intérieur du musée dans le parc commémoratif de la paix.
Néanmoins, dans les rues, il y avait certainement quelque chose, comme l’ombre de la bombe qui flottait encore dans l’air. Pour moi, il semblait avoir fusionné, transformé et promu dans les blancs qui sont cachés sous le couvert de la vie quotidienne ordinaire.
Toujours sans savoir ce que c’était exactement, je pense que j’ai juste pointé mon appareil photo sur cet air étrange et invisible, et j’ai pris ces photos. » – de la postface de Kenji Ishiguro
1st edition Signed & Numbered on 900.
“These shootings in Hiroshima, for the series of twenty installments that was eventually titled “Hiroshima Now,” continued from March until August 1965.
I had no intention whatsoever to take photographs that demonstrate the misery caused by the atomic bomb, such as pictures of deformed bottles and clocks molten by the heat, or the charred clothes of victims.
Twenty years after the bombing, life in the city was back to normal, and “things” that contained those loathsome memories were no longer to find in the streets. The Atomic Bomb Dome was little more than a monument visited by tourists, and the “terror” was quietly sheltered inside the museum in the Peace Memorial Park.
Nonetheless, out in the streets there was definitely something, like a shadow of the bomb that was still hanging in the air. To me it seemed to have coalesced, transformed and promoted in the blanks that are hidden under the cover of ordinary daily life.
Still without a clue what exactly it was, I think I just pointed my camera at that strange, invisible air, and took those photos.” – from the afterword by Kenji Ishiguro