Longtemps tenue pour une « petite misère de la photographie », l’ombre s’affirme, à partir des années 1920-1930, comme un motif photographique à part entière, dont se saisissent les avant-gardes, autant que comme un moyen de mettre en évidence les processus à l’œuvre dans la photographie.
De l’auto-ombromanie – ombre de l’opérateur se surimposant à l’objet photographié – à l’autoportrait en ombres portées, des jeux d’ombres énigmatiques, porteurs d’un univers fantastique (la ville, la nuit), à la pratique du photogramme révélant les phénomènes lumineux, la photographie, cet art de la lumière, « art solaire au service de la nuit », ne peut se faire et se penser sans sa part d’ombre.











