S’inscrivant dans le mouvement qui voit naître l’architecture d’Oscar Niemeyer et sa vision de la cité moderne, ainsi que le cinéma Novo ou encore la Bossa Nova, six figures contribuent à l’émergence d’une nouvelle photographie : Geraldo de Barros, German Lorca, Gertrudes Altschul, Marcel Giró, José Oiticica Filho et Thomaz Farkas. Se saisissant des potentiels politiques, sociaux et esthétiques de la photographie, ils vont donner à voir de nouveaux sujets : l’architecture moderniste et ses lignes souples, des motifs botaniques où contrastent ombres et lumières, des expérimentations inventives et des jeux de perspectives teintés d’un goût pour l’abstraction.
Cette dynamique est soutenue par la création de nombreux clubs de photographie amateurs, notamment le Foto Clube Bandeirante à São Paulo. Véritables foyers d’émulation artistique et d’échanges, ces collectifs favorisent l’expérimentation, démocratisent l’usage de la photographie et multiplient les liens avec les scènes européennes et nord-américaines.
D’une grande diversité formelle et esthétique, la photographie moderniste brésilienne demeure pourtant largement méconnue. À travers trente-trois artistes, l’ouvrage met en lumière une génération audacieuse qui a su inscrire le Brésil dans le mouvement des avant-gardes internationales.
Un texte de Marcella Legrand Marer et Helouise Costa, co-commissaires de l’exposition présentée aux Rencontres d’Arles, introduit l’ouvrage et revient sur les trois temps forts du modernisme brésilien. Le corpus visuel est complété par deux essais de Rafael Cardoso, historien de l’art et écrivain, et Julieta Pestarino, anthropologue, historienne de l’art et commissaire d’exposition ; sous la direction de Helouise Costa et Marcella Legrand Marer, textes de Helouise Costa, Marcella Legrand Marer, Rafael Cardoso et Julieta Pestarino.






















