1ère édition tirée à 750 exemplaires / 1st edition on 750 copies.
Lara Bongard a hérité d’une nappe de Shabbat vieille de 100 ans, le seul héritage survivant du monde disparu de ses ancêtres, avec lequel son arrière-grand-père Mordko Bongard a traversé la rivière de son shtetl en 1911 et n’est jamais revenu. Il a quitté sa famille et sa communauté pour échapper aux pogroms qui ont balayé les régions. Lara a entrepris une recherche approfondie sur l’histoire dispersée de sa famille dans l’ancien Empire russe (l’Ukraine actuelle). Elle retrace les membres de sa famille, recueille des témoignages, des photographies, des lettres et des documents d’archives, fait des recherches sur les contes, les symboles et les mythologies yiddish afin de reconstruire sa propre image du passé. La nappe est devenue un symbole de la vie : partager la nourriture avec la famille à travers le temps, connecter l’Est avec l’Ouest, les générations et la diversité des cultures que nous représentons en tant que famille. Progressivement, la dislocation est devenue une maison portable.
“The Girl Who Crossed the River with a Tablecloth” est une œuvre multidimensionnelle et un espace de mémoire dynamique, dans lequel des histoires fictives sur la vie de ses ancêtres sont écrites en conjonction avec l’ancien calendrier lunaire hébreu, des histoires de voyage et des souvenirs, photographies et illustrations. Le projet contribue à générer de nouveaux récits de connexion sur le sens fluide d’être chez soi dans notre monde contemporain et à recadrer les perspectives sur de multiples histoires et identités.
Lara Bongard inherited a 100 year old Shabbat tablecloth, the only surviving heirloom from the vanished world of her ancestors, with which her great-grandfather Mordko Bongard crossed the river of his shtetl in 1911 and never returned. He left his family and community, to escape the pogroms that swept the regions. Lara embarked on an extensive research into the scattered history of her family in the previous Russian Empire (present-day Ukraine). She retraced family members, collected testimonies, photographs, letters and archival material, researched Yiddish tales, symbols and mythologies — in order to reconstruct her own image of the past. The tablecloth grew into a symbol of life: sharing food with family across time, connecting East with West, the generations, and diversity of cultures we as a family represent. Gradually, dislocation became a portable home.
‘The Girl Who Crossed the River with a Tablecloth’ is a multidimensional work and dynamic space of memory, in which fictional stories about the lives of her ancestors are written in conjunction with the ancient Hebrew lunar calendar, travel stories and memories, photographs and illustrations. The project contributes to generating new connecting narratives about the fluid meaning of being ‘at home’ in our contemporary world and reframing perspectives on multiple histories and identity.
