Baylón. Madrid en plata rassemble une sélection d’œuvres en noir et blanc du célèbre photographe madrilène Luis Baylón. Les images ―un hommage aux rues de Madrid et à ses habitants― sont tirées de trente ans de carrière de Baylón. Le roman se concentre sur la combinaison de la séquence et du hasard, et sur l’association d’idées que les deux approches provoquent. Ce qui est proposé ici n’est pas la méthode classique de présentation d’images isolées qui, rétrospectivement, dialoguent les unes avec les autres, mais plutôt une tentative de laisser parler la notion de séquence, en prenant des groupes de deux ou trois photographies qui arrivent par hasard ensemble sur le rouleau et laissant ainsi le hasard s’exprimer tout seul, révélant sa propre cadence, ce sens de l’orientation qu’il a maintenu à notre insu.
La séquence crée une vitesse narrative qu’une seule image ne peut pas fournir, nous permettant de partager les impulsions réelles du photographe pendant qu’il photographie. Les négatifs sont numérotés dans l’ordre, du premier au dernier, de bas en haut, suivant leur inexorable progression. Le hasard fonctionne sans préavis, et bien qu’il puisse parfois être deviné, il nous surprend généralement. Le médium photographique est idéal pour tenter de rendre évident son puissant sens de la continuité, ses influx mystérieux.
Le photographe a décidé de publier ces séquences d’une vision subjective de Madrid de 1984 à 2017 car il les perçoit comme représentant un processus achevé, une réflexion sur une ville qui n’a pas moins changé que la façon dont elle est capturée ici : présentée comme des négatifs dont même les jours sont comptés.
Baylón. Madrid en plata gathers a selection of black-and-white works by the well-known photographer of Madrid Luis Baylón. The images ―a tribute to the streets of Madrid and its people― are drawn from thirty years of Baylón’s career. The novel focus is on the combination of sequence and chance, and on the association of ideas the two approaches provoke. What is here proposed is not the classic method of presenting isolated images which, in retrospect, enter into dialogue with each other, but rather an attempt to let the notion of sequence speak for itself, taking groups of two or three photographs that happen to come together on the roll and thus letting chance express itself on its own, revealing its own cadence, that sense of direction it has maintained without our realizing it.
The sequence creates a narrative velocity that a single image cannot provide, allowing us to share the actual impulses of the photographer as he is shooting. The negatives are numbered in order, from first to last, from bottom to top, following their inexorable progress. Chance functions without giving notice, and though it can be intuited at times, it generally surprises us. The photographic medium is ideal for attempting to render evident its powerful sense of continuity, its mysterious influxes.
The photographer has decided to publish these sequences of a subjective vision of Madrid from 1984 to 2017 because he perceives them as representing a finished process, a reflection on a city that has changed no less than the way it is captured here: presented as negatives whose very days are numbered.
