Exemplaire Signé / Signed Copy.
“Le mot “scène” dans le titre de la série de Marie Maurel de Maillé, nous introduit au registre du spectaculaire en nous fournissant l’indice d’une théâtralité assumée. La “scène” entretient des rapports très étroits avec les arts visuels et correspond toujours à une accentuation de la mimésis en nous donnant l’impression d’une localisation stable. Il y a un effet de fixité de la scène (contrairement à la séquence), et c’est de cette façon qu’elle construit le regard que nous portons sur elle. Ainsi, les “inconnues” s’exposent au regard du spectateur, elles demandent à être placées sous le regard. Ajoutons que, pour faire ce travail, Marie Maurel de Maillé a utilisé une partie de mes archives (photos de films muets) et les visages de ces inconnues sont ceux d’actrices oubliées des premiers temps du 7e art.
Par ailleurs, en titrant sa série “Les Inconnues de la scène”, Marie Maurel de Maillé nous suggère un rapprochement avec cette femme noyée qu’on appela “L’inconnue de la Seine”, à travers la seule trace que nous en avons: un masque. Ce dernier élément nous renvoie encore à une forme de représentation. Je note aussi que l’artiste a photographié des tableaux anciens, des maisons d’artistes, mises en scène, visitée, etc. Il y a donc une certaine cohérence qui se dégage de ce titre et de ses implications. Ce qui se présente à nos yeux est une représentation seconde, la photographie d’une image déjà constituée, traversée par la fiction.[…]” extrait du texte de Eric Rondepierre ; texte “Rappel” de Eric Rondepierre et “S’envisager” de Sandy Berthomieu, photos en n.b.