Marvin Newman, représenté par la prestigieuse Howard Greenberg Gallery, méritait depuis longtemps une monographie digne de son indéniable talent. Enrichie d’un essai du critique et universitaire Lyle Rexer, cette première rétrospective chronologique lui offre la reconnaissance qui lui est due, en réunissant des images mémorables qui laissent leur empreinte sur la rétine et sur l’âme.
En 1952, parmi les tous premiers diplômés du Master de science photographique de l’Institute of Design de Chicago, Marvin E. Newman revient dans sa ville natale de New York. Comme beaucoup d’artistes avant lui, il se lance dans une chronique visuelle de la ville, mais contrairement à ses prédécesseurs, Newman choisit la photo en couleur pour immortaliser la population et l’énergie de New York, qui s’autoproclame à cette époque «meilleure ville du monde».
Saluées par des institutions comme Eastman House, le MoMA et l’International Center of Photography, les images de Newman sont pourtant encore largement méconnues au-delà d’un cercle restreint de collectionneurs et de galeristes.
Après avoir publié le travail de Martin Newman dans New York: Portrait of a City, voici aujourd’hui la première monographie consacrée à sa carrière, avec quelque 170 clichés réalisés entre la fin des années 1940 et le début des années 1980.
Marvin Newman s’est éteint en 2023, à 95 ans.
De Times Square à Wall Street, de Broadway à Little Italy, les tableaux vibrants de vie composés par Newman abordent les repères familiers de New York sous un nouvel angle et, surtout, ils parviennent à transmettre la dramaturgie et la vie trépidante de cette ville unique, qui ont conquis tant de cœurs. Hors de New York, Newman applique sa technique irréprochable et sa sensibilité humaniste à d’autres lieux dans tous les Etats-Unis, et photographie notamment Chicago, le Kansas, un cirque des années 1950, un bordel légalisé à Reno, dans le Nevada, Las Vegas, l’Alaska et la Californie branchée des années 1960. Il photographie aussi des grands du sport, comme Cassius Clay et Pelé.