Neil Drabble a choisi de ne pas dépeindre les événements significatifs qui pourraient apparaître dans un album de famille ni les moments définitifs associés à la photographie documentaire. Au lieu de cela, ces photographies se concentrent sur les périodes apathiques et hors scène, les « moments entre les deux » de la vie quotidienne. Cette focalisation sur les passages marginaux du temps ignoré situe le spectateur au cœur de l’adolescence, définie comme la période entre l’enfance et l’âge adulte, suspendue entre le désir (pour la promesse différée de l’âge adulte) et le regret (pour la perte de l’enfance comme refuge).
En photographiant la même personne à plusieurs reprises et intimement au cours de leurs années de formation, un sentiment de miroir a commencé à émerger, réveillant quelque chose du propre adolescent de l’artiste, brouillant la ligne entre le portrait et l’autoportrait.
Neil Drabble a grandi dans un gris, Manchester années 1970, regardant des émissions de télévision américaines, et fantasmer sur un glamour perçu d’une adolescence vivait dans des endroits où les adolescents mangeaient de la pizza, a bu le Dr Pepper, a bavardé au téléphone avec des amis jusqu’à tard et a conduit des voitures plutôt que d’attendre à des arrêts de bus pluvieux. Le processus d’image de Roy et la collaboration entre le photographe plus âgé et le sujet plus jeune a permis à Drabble à certains égards de reconstituer ses propres années d’adolescence et s’engager par procuration avec des aspects d’un jeune américain alternatif qu’il avait convoité à travers l’Atlantique.
Drabble chose not to depict significant events that might appear in a family album nor definitive moments associated with documentary photography. Instead, these photographs concentrate on the listless, off-scene periods, the ‘in between moments’ of everyday life. This focus on the marginal passages of disregarded time situates the viewer at the heart of adolescence, defined as the period between childhood and adulthood, suspended between longing (for the deferred promise of adulthood) and regret (for the loss of childhood as refuge).
By photographing the same person repeatedly and intimately over their formative years, a sense of mirroring began to emerge, reawakening something of the artist’s own adolescent self, blurring the line between portrait and self-portrait.
Neil Drabble grew up in a grey, 1970s Manchester, watching American TV shows, and fantasising about a perceived glamour of an adolescence lived in places where teenagers ate pizza, drank Dr Pepper, chatted on the phone to friends until late and drove cars rather than waiting at rainy bus stops. The process of picturing Roy and the collaboration between the older photographer and younger subject allowed Drabble in some ways to re-stage his own teenage years and vicariously engage with aspects of an alternate American youth he had coveted across the Atlantic.
