l y a mille façons d’être seul au monde. Norman Sagansky, dont l’objectif se balade depuis des décennies aux quatre coins de la planète, ramène ses clins d’oeil et ses instants furtifs autour d’un sujet qu’il explore avec humanité et même humour. Il y a la solitude choisie et la solitude subie, la solitude du créatif et celle de l’abandonné, la solitude continue et la périodique, l’instant de solitude qui s’efface aussitôt mais qu’a attrapé l’oeil de l’appareil photo… Il y a la solitude qui, comme la misère, serait moins pénible au soleil selon la chanson et la solitude en cinquante nuances de gris. Il y a surtout une façon d’être au monde où, comme le génie des langues slaves le révèle, « être » et « seul » ne font qu’un seul mot.
Une galerie de portraits des États-Unis, de France, de l’Inde ou d’Amérique latine où la condition humaine s’illustre dans sa grandeur comme dans sa petite forme. Pour prendre conscience, s’interroger, et parfois pour sourire ; préface de Roger Establet, photos en n.b. et en couleurs.
Photographe né à Boston, Norman Sagansky a travaillé pour de grandes agences de photos (Gamma, Camera Press) et le prestigieux newsmagazine anglais The Economist dont il a réalisé plus de soixante-dix couvertures (de 1977 à 1987), illustrant le monde politique et social. Présent dans de nombreuses expositions en France et aux États-Unis, il a publié chez Riveneuve America, l’empire du mal ? (2016), India : nouveau visage ? (2017) et L’automne de la vie (2018).