1ère édition tirée à 500 exemplaires.
“Trois deux un feu”
‘Indian Springs’, tourné entre 2012 et 2013, dépeint la fiction photographique lors d’une journée dans la vie d’un pilote de drone.
« La nuit, j’ai coupé à travers le terrain sablonneux. Les deux mains sur le volant, la voiture file vers l’inter-état jusqu’à Indian Springs, où je pilote des drones militaires. Pixels granuleux répartis sur tout l’écran. Le jour et les rêves se brouillent, et je me demande à nouveau, comme je le fais depuis toujours, si je vis dans un rêve ou dans la réalité. (…) Machine à café, gestes du quotidien, installation dans un fauteuil en cuir : joystick vertical, console multi-écrans. Le jeu démarre, réalité virtuelle, la grille des écrans s’agrandit et je m’aventure au milieu des points colorés, me dirigeant vers l’horizon convulsif au loin. Bientôt, je ne suis entouré que de lignes de quadrillage, je suis entièrement à l’intérieur. Je me sens bien. J’éprouve chaque jour la même surprise au premier contact avec l’imperceptible de la matière virtuelle. De ma position fixe, je suis invisible, inattaquable, je domine de près un vaste territoire. (…)”
“Three two one fire”
‘Indian Springs’, shot between 2012 and 2013, por-trays the photographic fiction during a day in the life of a drone pilot.
“At night I cut across the sandy terrain. With two hands on the steering wheel, the car shoots towards the inter-state to Indian Springs, where I pilot military drones. Grainy pixels spread all over the screen. Day and dreams get blurred, and I ask myself again, as I’ve done for always, whether I’m living in a dream or in reality. (…) Coffee machine, everyday gestures, settling into a leather armchair: vertical joystick, multiple screens console. The game starts, virtual reality—the grid on the screens grows larger and I venture down into the midst of the colored points, headed towards the convulsing horizon in the distance. Soon enough, I’m surrounded only by gridlines, I’m entirely inside it. I feel good. Every day I experience the same surprise at the first contact with the imperceptible of virtual matter. From my fixed position I’m invisible, unassailable, I dominate in close-up a vast territory. (…)”