1ère édition Limitée de 500 exemplaires.
1st Limited edition of 500 copies.
Elle, Liu Silin crée à travers elle un personnage, Céline Liu, qui traverse l’histoire, la culture, la politique et l’identité, mais dit que Céline Liu n’est en fait personne : Céline Liu peut être n’importe qui, alors que n’importe qui peut être Céline Liu.
She, Liu Silin creates through herself a character, Celine Liu, who traverses history, culture, politics, and identity, yet says that Celine Liu is in fact nobody: Celine Liu can be anyone, while anyone can be Celine Liu.
En cette ère de surcharge d’images, Céline Liu s’emploie à repousser les frontières entre le réel et le fictif, le banal et le rituel, le privé et le public, l’individu et l’universel, permettre au personnage de Céline Liu d’être diffusé et fermenté dans le monde virtuel de l’Internet, ainsi que d’être “consommé.”
Ainsi, dans “Je suis partout”, elle “falsifie l’histoire” en s’insérant parfaitement comme Céline Liu dans de vieilles photographies de célébrités, voyageant dans et hors des scènes historiques majeures, ou bavardant et riant avec elles en privé.
Dans ” Appme “, elle crée une série d’autoportraits hybrides de Céline Liu en utilisant une application de selfie pour se placer dans un modèle de portraits, représentant des personnes de différentes décennies et identités du 20ème siècle. Pendant ce temps, elle ajoute ses propres modèles à l’application, remettant Céline Liu au public dans le bassin de personnages où la performance du public se fond avec l’image de Céline Liu.
Dans la série “Siren”, elle parcourt villes et villages à la recherche de passants qui peuvent faire du lip-synch et imiter le son des sirènes avec elle. Ces gens viennent de différents coins du monde avec des identités différentes. Ce ne sont pas seulement des personnes avec lesquelles nous sommes rarement en contact dans notre vie quotidienne, mais aussi des personnages dont nous ne pouvons pas vivre sans dans la réalité.
Alors que de nombreux artistes choisissent de mettre l’accent sur l’aspect « art », elle, Liu Silin, au lieu de cela, enlève l’attention consacrée à « l’art », en essayant de dissoudre l’« élitisme » et les limites de l’art lui-même, dans un effort pour combler le fossé entre l’art et le grand public. Comme elle l’a dit en travaillant sur la série « Siren », « tout le monde devrait avoir le droit de s’exprimer et la conscience de le faire ».
In this era of image overload, Celine Liu employs herself as a medium to push the boundaries between the real and the fictional, the mundane and the ritual, the private and the public, the individual and the universal, allowing the character of Celine Liu to be circulated and fermented in the virtual world of the Internet, as well as to be “consumed.”
Thus, in “I’m everywhere,” she “falsifies history” by seamlessly inserting herself as Celine Liu into old photographs of celebrities, traveling in and out of major historical scenes, or chatting and laughing with them in private.
In ” Appme, ” she creates a series of hybrid self-portraits of Celine Liu by using a selfie app to place herself in a template of portraits, depicting people from various decades and identities of the 20th century. Meanwhile, she adds her own templates to the app, handing over Celine Liu to the audience in the pool of characters where the performance of the audience merges with Celine Liu’s image.
In the “Siren” series, she travels through cities and villages looking for passersby who can lip-synch and imitate the sound of sirens with her. These people come from different corners of the world with different identities. They are not only people we rarely come into contact with in our everyday life, but also characters we cannot live without in reality.
While many artists choose to emphasize the aspect of “art,” she, Liu Silin, instead, takes away the attention spent on “art,” trying to dissolve the “elitism” and the limits of art itself, in an effort to close the gap between art and the general public. As she said when working on the “Siren” series, “Everyone should have the right to speak up and the awareness to do so.”
Through her self-constructed images, Liu Silin re-examines historical narratives and cultural memories, and reflects on the obsession with cultural icons and the value of commodity culture in the mass media environment. In her artistic practice, Liu Silin investigates and reinterprets the traditional social conventions of “image worship”; conventions that are constructed and shaped precisely by the mass media environment and our digital life.
À travers ses images auto-construites, Liu Silin réexamine les récits historiques et les souvenirs culturels, et réfléchit sur l’obsession des icônes culturelles et la valeur de la culture marchande dans l’environnement des médias de masse. Dans sa pratique artistique, Liu Silin explore et réinterprète les conventions sociales traditionnelles du “culte de l’image”, conventions qui sont construites et façonnées précisément par l’environnement des médias et notre vie numérique.