Séquencées chronologiquement, les photographies réunies ici furent réalisées au cours des vingt-cinq dernières années, révélant la profondeur et l’étendue de son oeuvre éminemment cinématographique, aux images aussi magnétiques qu’étranges.
Un monde fait de paysages brouillés et routes désolées, de pavillons de banlieue traqués dans les faisceaux blafards des lampadaires, de femmes saisies par la peur ou le désir. De jour, les pièces sont des espaces sombres et claquemurés, de nuit, les maisons deviennent des chambres incandescentes.
Dans sa préface, l’essayiste David Campany note que « si ces photographies semblent narratives, c’est parce qu’elles suggèrent des histoires non racontées et de possibles scénarios. Elles donnent une sensation de vacuité de ce monde mi-factuel, mi-fictionnel. Malgré la débauche des couleurs, malgré l’épaisseur des atmosphères, Hido manifeste l’économie d’un artiste minimal. » ; 2ème impression française, préface de David Campany, textes de Katya Tylevich, photos en couleurs.