Pendant toute l’investiture de Donald Trump, le photographe Tom de Peyret s’est rendu à Las Vegas et a capturé les dessous d’une ville perdue dans sa propre verticalité.
Dans Concrete Mirages, Tom de Peyret fige un décor abandonné, des tours les plus clinquantes aux barrages vides, en passant par des badauds qui déambulent dans une chaleur étouffante. Ces tours, telles des totems dorés se trouvent au milieu d’un paysage dont il ne reste presque rien, comme si l’on était projeté dans un monde dystopique où la catastrophe serait déjà arrivée.
Pourtant ces éléments racontent une véritable histoire commune, celle d’une énergie dépensée dans un but vain et absurde, autour de la construction quasiment impossible d’une ville en plein désert. C’est l’histoire même de la naissance de Las Vegas et de ses agitations urbaines.
Le travail minimaliste du photographe va à l’encontre de la profusion presque hystérique qui se dégage de la ville. Entre folie verticale et vertige horizontal, Tom de Peyret nous dresse un portrait singulier et stellaire de Sin City.
