1ère édition tirée à 750 exemplaires.
« Mon père et moi, en tant que jeune enfant, nous embrassons sur la photo.
Contrairement à cela, mes souvenirs d’enfance sont complètement enterrés.
Quatre ans se sont écoulés depuis que mon père a été hospitalisé pour alcoolisme. Il avait beaucoup bu depuis que je me souviens, et lui et ma mère se disputaient constamment quand ils buvaient la nuit.
Après son hospitalisation, mon père souffrait de démence alcoolique due à une atrophie cérébrale anormale causée par des années de forte consommation d’alcool. Il était incapable de comprendre ou de reconnaître qu’il était alcoolique, et lorsqu’il est rentré chez lui, il était extrêmement susceptible de boire à nouveau. Il a été transféré dans un établissement d’aide à la vie autonome environ huit mois après son hospitalisation.
Mon père a été consommé par l’alcool qui s’est glissé dans le vide de son esprit et a ravagé son esprit et son corps.
Par un tel père alcoolique, j’ai été forcé d’affronter la faiblesse humaine, la tristesse et le vide de la vie, et la fragilité de la vie. Quand je repense à mon propre passé en grandissant avec un tel père, je suis forcé de confronter les souvenirs et les émotions qui dormaient au plus profond de mon âme. J’ai été forcé de revivre les souvenirs et les émotions non digérés que j’ai dû avoir dans mon enfance, tels que des sentiments de non-remplissage constant, de solitude, de culpabilité, d’aliénation, de frustration sans raison, et d’émotions incontrôlables. Je fus étonné d’être rappelé que la vie quotidienne que je prenais pour acquise à l’époque n’était pas la norme aux yeux du monde.
Par-dessus tout, j’ai été confronté à qui je « découvre » que j’avais agi de façon défensive et alarmante pour garder ces souvenirs et ces sentiments. La lame de l’alcool, la lame qui avait détruit mon père, m’a été retournée, en tant que parent et fils. Et maintenant j’ai une peur insondable que cette lame se retourne contre mon fils aussi. J’ai trop bu, et je peux être grossier et émotif envers mon fils. L’idée que mon fils doive vivre les mêmes choses horribles que moi est pénible, et le mot « chaîne » me hante comme un fantôme.
Mon père, qui est devenu dépendant de l’alcool, et moi, qui avons grandi avec un père comme ça, avons un vide dans nos cœurs qu’ils ne peuvent pas porter. Comme je l’ai dit, chacun a un vide dans son cœur à des degrés divers. Tout le monde a le potentiel de se tourner vers l’alcool pour combler ce vide, alors j’ai appris de mon père à le comprendre comme un être humain avec un vide dans son cœur, plutôt que d’étiqueter les alcooliques comme corrompus.
Malheureusement, le rétablissement de mon père a été extrêmement difficile. Mais mon fils et moi travaillerons ensemble pour nous libérer du sort jeté par la chaîne des événements. » -Yusuke Takagi
1st edition of 750 copies.
Yusuke Takagi’s work looks back on the scars that alcoholism has left on the family and confronts the anxiety of the intergenerational chain of events.
« My father and I, as a young child, kissing in the photo.
Contrary to this, my childhood memories are completely buried.
Four years have passed since my father was taken to the hospital for alcoholism. He had been drinking heavily ever since I can remember, and he and my mother would fight constantly when they were drinking at night.
After his hospitalization, my father was found to be suffering from alcoholic dementia due to abnormal brain atrophy caused by years of heavy alcohol consumption. He was unable to understand or recognize that he was an alcoholic at all, and when he returned home, he was extremely likely to drink again. He was moved to an assisted living facility about eight months after his hospitalization.
My father was consumed by alcohol that crept into the void of his mind and ravaged his mind and body.
Through such an alcoholic father, I was forced to confront human weakness, the sadness and emptiness of life, and the fragility of life. When I look back on my own past growing up with such a father, I am forced to confront the memories and emotions that were dormant in the depths of my soul. I was forced to re-experience the undigested memories and emotions that I must have had in my childhood, such as feelings of constant unfulfillment, loneliness, guilt, alienation, frustration without reason, and uncontrollable emotions. I was astonished to be reminded that the everyday life I took for granted at the time was not the norm in the eyes of the world.
Most of all, I was confronted with who I am « discovering » that I had been acting defensively and alarmingly to keep a lid on those memories and feelings. The blade of alcohol, the blade that had destroyed my father, was flipped to me, together related as parent and son. And now I have an unfathomable fear that this blade will turn on my son as well. I have had too much to drink, and I can be foul-mouthed and emotional towards my son. The thought of my son having to go through the same horrible things I did is distressing, and the word « chain » haunts me like a ghost.
Both my father, who became addicted to alcohol, and I, who grew up with a father like that, have a void in our hearts that they cannot carry. As I say, everyone has a void in their hearts to varying degrees. Everyone has the potential to turn to alcohol to fill that void, so I learned from my father to understand him as a human being with a void in his heart, rather than labeling alcoholics as corrupt.
Unfortunately, my father’s recovery has been extremely difficult. But my son and I will work together to break free from the spell cast by the chain of events. » -Yusuke Takagi
