1ère édition tirée à 300 exemplaires.
Quiéreme Mucho (Love me a lot) est une sélection de travaux récents et anciens de Cristina Velásquez. Son processus de création d’images consiste en deux moments. La première, dans laquelle elle se laisse guider par l’intuition pour tirer les images ; et la seconde, dans laquelle elle édite et dissèque l’œuvre, la regardant à travers un œil critique pendant qu’elle questionne ses décisions, récolte les images, et examine ses impulsions.
« Le jeu du pouvoir est essentiel à la compréhension de la photographie. Avec le temps, j’ai réalisé qu’à travers la photographie, je peux subvertir les structures dominantes du pouvoir qui depuis des années séparent les gens les uns des autres. La photographie me permet de lutter avec les complexités du récit colonial-blanc dans mon passé et présent, dans un effort pour créer une alternative dans le futur.
Je suis intéressée à reconnaître les subjectivités qui imprègnent l’acte de représenter — soi-même et l’autre — en commençant par le déséquilibre de pouvoir inhérent au médium, qui reflète un système plus vaste de révision sociale. Grâce à la photographie, j’ai la chance de retrouver ma propre identité et, ce faisant, de compliquer l’alphabet visuel et de résister aux menaces d’assimilation culturelle, qui me semblent très violentes. Je comprends que la création d’images est l’un des moyens les plus efficaces de changer les discours sur qui compte dans le monde.
1st edition of 300 copies.
Quiéreme Mucho (Love me a lot) is a selection of recent and old work by Cristina. Her image-making process consists in two moments. The first one, in which she let’s herself guide by intuition to shoot the images; and the second, in which she edits and dissects the work, looking at it through a critical lens while she questions her decisions, crops the images, and examines her impulses.
“The play of power is essential to the understanding of photography. With time, I’ve realized that through photography, I can subvert the dominant structures of power that for years have separated people from one another. Photography allows me to wrestle with the complexities of the colonial-white-mono-narrative in my past and present, in an effort to create an alternative one in the future.
I am interested in acknowledging the subjectivities that permeate the act of representing —oneself, and the other— starting with the power imbalance inherent to the medium, that mirrors a larger system of social editing. Through photography, I have a chance to reclaim my own identity, and by doing so, complicate the visual alphabet and resist the threats of cultural assimilation, which feel very violent to me. I understand picture making as one of the most effective ways to shift narratives about who counts in the world. “—CV