En tout lieu sauf ici, Alison McCauley exprime le sentiment agité qui l’a hantée tout au long de sa vie : que l’endroit où elle se trouve n’est pas où elle devrait être, et la conviction que le prochain endroit sera meilleur.
Photographiées de 2008 à aujourd’hui, ces images, prises à divers endroits dans le monde, sont un reflet profondément personnel des émotions de l’artiste, la photographie étant un moyen cathartique de faire face à son désir constant de bouger. En tant que personne qui a toujours mené un mode de vie semi-nomade, McCauley cherche à explorer l’idée de ne pas appartenir. Bien qu’elle se sente censée appartenir à quelque part, McCauley ne veut pas, car elle reconnaît que c’est la merveille de cette appartenance qui est le moteur de son travail.
Dépourvues de repères géographiques et temporels, les images sont floues au sens figuré et littéral pour souligner qu’il ne s’agit pas d’un lieu ou d’un temps, mais plutôt d’un état d’esprit. Pour le spectateur, la série prend un récit à part, se déroulant comme une séquence de rêve : un corps submergé dans l’eau, une rafale de ballons lâchés dans le ciel ouvert, des lumières de la ville coulant à travers une chambre d’hôtel, et des scènes fugaces capturées par une fenêtre de voiture. Tout comme elle est attirée par le mouvement, ce sont ces espaces liminaux vers lesquels gravite l’artiste : le chaos, l’immobilité et la magie. « Le travail vient de la réalité, mais c’est une réalité déformée par la subjectivité », affirme M. McCauley. « C’est l’expression de mon état d’esprit pendant ces moments d’agitation. »
In anywhere but here, Alison McCauley expresses the restless feeling that has haunted her throughout her life: that the place she is in isn’t where she should be, and a conviction that the next place will be better. Taken from 2008 to present, these images—taken in various locations around the world—are a deeply personal reflection of the artist’s emotions, photography being a cathartic means of coming to terms with her constant desire to move. As someone who has always led a semi-nomadic lifestyle, McCauley seeks to explore the idea of not belonging. Though she feels like she is supposed to belong somewhere, McCauley doesn’t want to, as she recognises that it is the wonder of this belonging that is the impetus behind her work.
Devoid of geographical and temporal reference points, the images are figuratively and literally blurred to emphasise that this is not about a location or time, but rather a state of mind. For the viewer the series takes on a narrative of its own, unfolding like a dream sequence: a body submerged in water, a flurry of balloons released into the open sky, city lights streaming through a hotel room, and fleeting scenes captured from a car window. Just as she is drawn to movement, it is these liminal spaces that the artist gravitates towards – the chaos, the stillness, and the magic in between. “The work comes from reality, but it’s a reality that’s distorted by subjectivity,” says McCauley. “It’s an expression of my state of mind during these restless off-moments.”
