1ère édition tirée à 500 exemplaires / 1st edition of 500 copies.
Sur une période de 4 ans, alors qu’il vivait à Tower Hamlets, l’artiste espagnol Carlos Alba a documenté la vie quotidienne d’une famille de renards rouges locaux (Vulpes vulpes). Dans l’arrondissement de Tower Hamlets, 43 % des enfants vivent dans la pauvreté — le taux le plus élevé à Londres —, mais son quartier est entouré de deux des plus importantes zones financières du monde, soit la ville de London et Canary Wharf.
Over a period of 4 years, whilst living in Tower Hamlets, Spanish artist Carlos Alba documented the daily life of a family of local Red foxes (Vulpes vulpes). In the borough of Tower Hamlets, 43% of children live in poverty—the highest rate in London—yet his neighbourhood is surrounded by two of the most important financial areas in the world: The City of London and Canary Wharf.
“ I selected the urban foxes as a metaphor of the working class, the ravens as an element of social control and the brookers as the elite of this fable. I like to play with the universal language of a short story that tells a moral truth and can be interpreted from children to ancients.” – Carlos Alba
Le renard a une grande importance au Royaume-Uni, car les Londoniens sont divisés dans leur adoration ou leur dédain pour ces créatures. Notamment, les tensions sociales découlant du conflit du Brexit reflètent l’animosité amère qui règne entre les factions pro et anti-renard. Certains individus perçoivent les renards urbains comme une aberration maligne. Cependant, la vérité demeure que, comme les humains, les renards s’adaptent à leur environnement et prospèrent là où les circonstances le permettent. Le conte visuel, intitulé « I’ll Bet The Devil My Head », souligne métaphoriquement les traits et les expériences partagés entre les humains et les renards, soulignant les disparités entre les habitants des différents quartiers de Londres.
Pour réaliser ce projet, Alba commence à photographier dans les heures où les deux courtiers de la ville quittent leurs bureaux et où les renards sortent dans les rues. Faisant écho à la méthodologie d’un photographe animalier, Alba a étudié le comportement de ses sujets et attendu patiemment que les humains et les renards apparaissent. Les photographies qui en résultent montrent le mouvement fugace des renards et des travailleurs de la ville dans les mêmes rues. Les décors montrent à la fois des immeubles de bureaux austères et lisses et des zones où la nature empiète lentement sur la ville. Principalement éclairés par des lumières artificielles de rue et de bureau, les gens et les bêtes sont souvent obscurcis par l’obscurité et l’ombre.
The fox holds significant importance in the UK, as Londoners are divided in their adoration or disdain for these creatures. Notably, the social tensions arising from the Brexit conflict mirror the bitter animosity prevailing between pro and anti-fox factions. Some individuals perceive urban foxes as a malign aberration. However, the truth remains that, like humans, foxes adapt to their surroundings and thrive wherever circumstances permit. The visual tale, titled ‘I’ll Bet The Devil My Head’, metaphorically underlines the shared traits and experiences between humans and foxes, highlighting the disparities among inhabitants of different London neighbourhoods.
To make this project, Alba would begin photographing in the hours when both the city brokers left their offices and the foxes came out onto the streets. Echoing the methodology of a wildlife photographer, Alba studied the behaviour of his subjects and waited patiently for both humans and foxes to appear. The resulting photographs show the fleeting movement of both the foxes and city workers through the same streets. The backdrops show both austere, slick office buildings and also areas where nature is slowly encroaching on the city. Mainly lit by artificial street and office lights, both people and beasts are often obscured by darkness and shadow.