Marquée par la question du temps, et éclairée par une relation intuitive et directe avec les éléments naturels, la pratique de Christopher Robin Duncan se développe à nouveau par l’utilisation de la photographie. Avec une demi-caméra qui, en divisant le film en deux, double le temps et l’espace par la même action, Duncan crée des interstices — le temps d’un battement de cœur, d’une fraction de seconde — dans lesquels il glisse, se déplace imperceptiblement, créant des moments suspendus.
C’est une relation délicate au temps que Duncan nous offre avec Poems. On y trouve les liens avec les saisons et les cycles naturels ; on y trouve l’air, l’eau, le vent.
Comme un volume de poésie, où les rimes se répondent et se font écho, les vues lo-fi mais précieuses que Duncan rassemble sont combinées dans des poèmes, résonnant au loin, et formant finalement un cycle complet, une révolution parfaite autour de son cœur solaire.
Et comme le vent qui souffle sur les vues photographiées, nous pouvons aussi expérimenter les pages non liées, réorganisant leurs rimes en séquences visuelles à chaque fois repensées.
Marked by the question of time, and informed by an intuitive, direct relationship with natural elements, Christopher Robin Duncan’s practice unfolds anew by the use of photography. Using a half frame camera which, by dividing the film in two, doubles time and space by the same action, Duncan creates interstices—the time of a heartbeat, of a fraction of a second—into which he slips, moves imperceptibly, creating suspended moments.
It is a delicate relationship to time that Duncan offers us with Poems. We find there the ties with seasons and natural cycles; we find there air, water, wind.
Like a volume of poetry, in which rhymes answer and echo each other, the lo-fi yet precious views Duncan gathers are combined in Poems, resonating in the distance, and eventually forming a complete cycle, a perfect revolution around its solar heart.
And, like the wind that blows across the photographed views, we too can experience the unbound pages, rearranging their rhymes into visual sequences each time reimagined.