Exemplaire Signé.
1ère édition tirée à 1500 exemplaires.
Rio de Janeiro a été à l’honneur en 2014 et sera également présent en 2016 après la Coupe du Monde et les prochains Jeux Olympiques. Cela a suscité un intérêt national soudain pour le nettoyage de la perception internationale de la ville; une image qui pourrait difficilement éviter la récente campagne de « nettoyage » du gouvernement dans les favelas.
L’UPP (Unidade de Policia Pacificadora) a été créée en 2007 à la suite du changement de stratégie pour lutter contre la violence croissante dans ces quartiers connus pour être contrôlés par les trafiquants de drogue. C’était la réponse du gouvernement au récent déplacement des narcos du nord vers la zone sud beaucoup plus visible et à la mode (Zona Sul) et les territoires très attrayants où se trouvent certaines des favelas les plus populaires, comme Rocinha et Vidigal. Mais ce qui semblait être une solution parfaite avec l’intégration de la police dans les rues en évitant une approche militaire du problème, est devenu un piège pour les habitants des favelas. Ils sont maintenant considérés comme des suspects par défaut, leur routine quotidienne est devenue encore plus précaire et leur voix à peine audible.
Le débat sur la légitimité et les avantages du PPU est plus ouvert que jamais à Rio de Janeiro. C’est un débat classique entre riches et pauvres, légal et illégal, le bon et le mauvais et avec ce projet, Sharkification, mon intention est d’ouvrir cette discussion bloquée. J’ai décidé de comparer la dynamique des favelas à celle d’un récif corallien, pointant du doigt la cohabitation complexe mais logique entre des forces divergentes.
J’ai utilisé un filtre en plastique bleu fait à la main et l’ai placé devant l’objectif pour ajouter l’effet sous-marin qui pourrait transmettre mon approche. J’ai transformé la police en requins, cette chasse à la survie, et les civils dans les petits poissons qui utilisent des stratégies de camouflage pour survivre pour soutenir mon objectif d’apporter un peu d’air frais au débat et aussi de construire un portrait de la communauté qui ne nourrit pas le cliché noir et blanc des favelas que nous avons l’habitude de consommer.
Signed Copy.
1st edition of 1500 copies.
Rio de Janeiro has been in the spotlight in 2014 and will be present also during 2016 after the World Cup and the coming Olympics. This generated a sudden domestic interest for cleaning the international perception of the city; an image that could hardly avoid the recent “cleaning” campaign from the government in the favelas.
The UPP (Unidade de Policia Pacificadora) was created back in 2007 as a result of the change in the strategy to fight the increasing violence in these neighbourhoods known to be controlled by drug traffickers. It was the response from the government to the recent move of the narcos from the North to the much more visible and fashionable South Zone (Zona Sul) and the very attractive territories where some of the most popular favelas, like Rocinha and Vidigal are located. But what sounded like a perfect solution with the integration of the police force in the streets avoiding a military approach to the problem, became a make up trap for the inhabitants of the favelas. They are now considered suspects by default, their daily routine has become even more insecure and their voice barely audible.
The debate around the legitimacy and benefits of the UPP is open more than ever in Rio de Janeiro. It is classical debate between rich and poor, legal and illegal, the good and the bad and with this project, Sharkification, my intention is to open up that stalled discussion. I decided to compare the dynamics of the favelas to a coral reef, pointing on the complicated but in a way logical cohabitation between divergent forces.
I used a blue handmade plastic filter and placed it in front of the lens to add the underwater effect that could convey my approach. I turned the police into the sharks, that hunt for survival, and the civilians into the small fish that use camouflage strategies to survive to support my aim to bring some fresh air to the debate and also to build a portrait of the community that does not feed the black and white cliché of the favelas that we are used to consume.
