Daido Moriyama : MIRAGE

Photographe Moriyama Daido
1ère édition numérotée sur 1 000 exemplaires.

Livre Épuisé.

Exemplaire Neuf.

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1ère édition numérotée sur 1 000 exemplaires.
Livre Épuisé.
Exemplaire Neuf.

Un pas en dehors de la maison son voyage est déjà commencé, dit le photographe. Des rideaux d’obscurité et des tourbillons de lumière s’abattent tranquillement, tout palpite vivant et tremblant. Le monde extérieur fait d’ailleurs semblant d’ouvrir porte après porte fermée devant les yeux du photographe. Les années 1970. Incapable de se distancer de ses photos, Daido Moriyama ne cessait de prendre des photos, alors même qu’il s’aventurait à travers ce qui devait être les profondeurs d’une profonde confusion, stockant nonchalamment des images en 35mm et en demi-taille plus rapidement que ce qui pouvait être montré. Quand les gens cherchent à surmonter le malheur, ils tentent de donner un sens à la souffrance qui frappe à leur porte. Comme si tous les événements apparemment accidentels cachaient un catalyseur pour éviter d’autres calamités et les amener à l’étape suivante. Juste une chance fatidique ? Peut-être. Le monde est plein de toutes sortes de hasard si nous y prêtons attention, et quand l’accessoire (le hasard) se tourne vers l’inévitable (le destin), alors une force positive d’entraînement se déclenche. Si par exemple quelqu’un erre dans les rues avec la caméra en main les chances sont bonnes, il est l rencontre avec des gens qui font leurs affaires sur le bord de la route ou un chien sauvage flagrant blanc. . .les yeux au loin ou un chat noir se faufilant à travers un cimetière ou une petite fille courant pieds nus à travers le quartier des boîtes de nuit dans une robe pâle. (Certes, c’était le regard de l’époque, mais encore…) On ne peut que penser que le photographe lui-même était un aimant attirant les coïncidences, s’arrachant aussitôt que sa main pouvait lever son appareil pour les accueillir. Et à chaque clic de l’obturateur, il chevauchait le monde extérieur à une intensité maximale. Le monde de Moriyama est-il le même endroit quotidien que le nôtre ? Est-ce que nos rencontres fortuites sont si dissolues ? Quoi qu’il en soit, vu dans ses photos, tous les moments brillent également comme un collier de perles assorties. Quoi que Moriyama lui-même ait gardé dans le cadre ou non, les spectateurs peuvent rechercher, consommer, digérer et faire encore d’autres illusions de l’ombre du photographe dans les images qui sont passées à travers son corps.

Quand j’ai commencé à lancer pour un quatrième titre de MMM (travail collaboratif de Daido Moriyama, Satoshi Machiguchi et Hisako Motoo), ce n’était nul autre que Moriyama lui-même qui a suggéré que nous fassions un livre de ses positifs de couleur inédits des années 1970. Et de façon typique, il vient de remettre les pages de dossiers de concepteur de bandes de film réelles. Des photos de Bondage qu’il a prises une seule fois à la demande du romancier S&M Oniroku Dan lui permettant de faire assez d’argent pour voyager en Europe, depuis recueilli dans le volume Kagero. Des nus pour publication dans le Playboy japonais à l’époque. Des instantanés de villes nocturnes au néon scintillant, des figures à l’arrière plan marchant dans les gares vues seulement une fois et jamais plus, le regard dédaigneux d’une femme, des scènes attirées vers l’objectif inébranlable de Moriyama.

Il a tout absorbé avec son instinct. Et pas seulement des moments fragmentaires, mais quarante années entières. Après plusieurs décennies, le film argentique subi des décolorations de moisissure jusqu’à ce que nous regardions les scènes à travers un flou de verre givré. Comme si l’enduit croustillant de la réalité s’était dissipé au fil du temps, se mêlant dans des mirages brumeux de la mémoire.

One step out of the house his journey is already begun, says the photographer. Curtains of darkness and swirls of light waft quietly down, everything pulses alive and trembling. The outside world pretends quite incidentally to open door after shut door before the photographer’s eyes. The 1970s. Unable to distance himself from his photos, Daido Moriyama kept taking photos incessantly, even as he ventured forth through what must have been the depths of profound confusion, nonchalantly stockpiling 35mm and half-size color images faster than could ever be shown. When people seek to overcome misfortune, they attempt to recast a meaning to the suffering that knocked upon their door. As if all the seemingly accidental occurrences concealed some catalyst to circumvent further calamity and spring them to the next step. Just fateful chance? Perhaps. The world is full of all kinds of happenstance if we pay attention, and when the incidental (chance) turns to the inevitable (fate) then some driving positive force kicks in. If for instance someone wanders the streets with camera in hand the chances are good he’s l meet up with people doing their business by the roadside or a wild dog glaring white-eyed in the distance or a black cat stealing across a graveyard or a little girl running barefoot through the nightclub district in a pale dress. (Granted, that was the look of the times, but still …) We can only think the photographer himself was a magnet attracting coincidences, snapping away just as soon his hand could lift the viewfinder to take them in. And with each click of the shutter, he strafed by the world outside at peak intensity. Is Moriyama’s world the same everyday place as ours? Are our chance encounters so very dissolute? Whatever, seen in his photos, the moments all shine equally bright like a necklace of matched pearls. Whatever Moriyama himself pulled into frame or not, viewers can seek, consume, digest and make yet other illusions from the photographer’s shadow in the images that passed through his body.

When I began casting about for a fourth MMM title, it was none other than Moriyama himself who suggested we do a book of his unpublished color positives from the 1970s. And in typical fashion, he just handed the designer file pages of actual film strips. Bondage pics he shot one time only at S&M novelist Oniroku Dan’s request to make enough money to travel to Europe, since collected in the volume Kagero. Nudes for running in Japanese Playboy back then. Snapshots of glinting neon nighttowns, backside figures walking in train stations seen only once and never again, the thrust-chin sidelong disdainful glance of a woman, scenes drawn to Moriyama’s unwavering compass needle.

He drank it all in, with that tough gut of his. And not just fragmentary moments, but forty whole years worth. After several decades film takes on mildewy discolorations until we’re peering at scenes through a blur of frosted glass. As if the crisp coating of reality had worn away over time, misting into hazy mirages of memory.

Poids 750 g
Dimensions 26 × 30.5 cm
Date d'édition

Editeur

Spécifité

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Ville

EAN

9784908088131

Photographe

ISBN 9784908088131
Langue(s) anglais
Nombre de pages 56
Reliure Relié