Les origines de ce livre découlent de la simple observation de David Goldblatt selon laquelle beaucoup de ses compatriotes sud-africains, quelle que soit leur race et leur classe sociale, sont victimes de crimes souvent violents. «Je me suis posé la question», dit Goldblatt, «surtout dans la peur et la fureur des braquages avec des couteaux et des armes, qui êtes-vous ? Êtes-vous des monstres ? Êtes-vous des gens “ordinaires” — s’il y en a? Comment en êtes-vous arrivés là? Quelles sont vos vies? »
Et cela a commencé en 2008 avec les ex-délinquants sur la scène de crime, pour lesquels Goldblatt a photographié des criminels et des présumés délinquants à l’endroit qui a probablement changé leur vie et celle de leurs victimes : la scène du crime ou de l’arrestation. Chaque portrait est accompagné par l’histoire écrite du sujet dans ses propres mots, pour beaucoup une expérience cathartique et la première occasion de raconter des événements sans être jugé. Pour assurer l’intégrité de son entreprise, Goldblatt a payé chacun de ses sujets 800 rand pour la permission de les photographier et de les interviewer, et tout profit du projet sera versé à la réhabilitation des délinquants. Ex Offenders présente également les portraits et entrevues de Goldblatt sur des sujets en Angleterre, réalisés en collaboration avec le projet d’arts communautaires Multistory.
The origins of this book lie in David Goldblatt’s simple observation that many of his fellow South Africans, regardless of their race and class, are the victims of often violent crime. “I have asked myself,” says Goldblatt, “not least in the fear and fury of holdups with knives and guns, who are you? Are you monsters? Are you ‘ordinary’ people—if there are such? How did you come to do this? What are your lives?”
And so began in 2008 Ex Offenders at the Scene of Crime, for which Goldblatt photographed criminal offenders and alleged offenders at the place that was probably life-changing for them and their victims: the scene of the crime or arrest. Each portrait is accompanied by the subject’s written story in his or her own words, for many a cathartic experience and the first opportunity to recount events without being judged. To ensure the integrity of his undertaking, Goldblatt paid each of his subjects 800 rand for permission to photograph and interview them, and any profit from the project will be donated to the rehabilitation of offenders. Ex Offenders also features Goldblatt’s portraits and interviews of subjects in England, made in collaboration with the community arts project Multistory.
