Dans A House of Clay, Erik Gustafsson met en dialogue son processus photographique conceptuel et contextuel avec une prémisse simple, un truisme de la photographie : élever le quotidien, trouver un sens et prendre au sérieux les plus petits événements de la vie ordinaire, et d’invoquer un sentiment de gratitude et d’émerveillement envers la conscience, les sensations et les sentiments. Parfois excessivement normales, ailleurs tendres et intimes, plus tard denses et complexes, les tranches chaudes de vie de Gustafsson sont digérées dans la chambre noire, où les procédés techniques de la photographie tombent sur eux-mêmes, s’incrustent dans l’image : cycles de la photographie, impression, échec, esquive des règles, répétition et numérisation.
Équilibrant conscience et coïncidence, les moments de réalisme magique de Gustafsson parlent d’une permanence, d’un présent perpétuel, où l’image continuellement inachevée peut toujours être, à un stade ultérieur, altérée, manipulée et réécrite. Dans A House of Clay, même la finalité de la page imprimée est perforée; les images basculent et tournent sur la page, les séquences s’accumulent et s’empilent avec une (dé)association visuelle, seulement pour se dissoudre et se plier, l’impression est à nouveau immergée dans les produits chimiques, La maison d’argile se remodela à nouveau.
In A House of Clay, Erik Gustafsson places his conceptual and contextual photographic process in dialogue with a simple premise, a truism of photography: to elevate the everyday, to find meaning and take seriously the smallest of occurrences in ordinary life, and to invoke a sense of gratitude and wonder toward consciousness, sensing and feeling. Sometimes excessively normal, elsewhere tender and intimate, later dense and complex, Gustafsson’s warm slices of life are digested in the darkroom, where the technical processes of photography fall in on themselves, becoming embedded in the image: cycles of photographing, printing, failing, dodging rules, repeating and scanning.
Balancing consciousness and coincidence, Gustafsson’s moments of magical realism speak of a permanence, a perpetual present, where the continually unfinished image can always be, at a later stage, altered, manipulated — and rewritten. In A House of Clay, even the finality of the printed page is punctured; images flip and rotate across the page, sequences accumulate and stack up heady with visual (dis)association, only to dissolve and fold, the print submerged again in the chemicals, the house of clay reshaped again.
