Vibrations présente la série de photogrammes réalisée par Henri Foucault en 2015 en réponse à l’invitation du Musée des Impressionnismes de Giverny à participer à l’exposition « Photographier les jardins de Monet », projet qui l’a conduit pendant deux ans à arpenter, régulièrement et en toutes saisons, les jardins de Claude Monet.
Suivant son mode opératoire habituel, Henri Foucault s’imprègne des lieux pour trouver le chemin de sa création. À Giverny, qu’il visite plusieurs fois par mois, il s’installe dans les pas du peintre et porte son attention sur le jardin d’eau – l’atelier à ciel ouvert de Monet. Avec un iPhone ou un polaroid, il enregistre d’abord les mouvements et les formes de cet univers qui le fascine et accumule des dizaines de clichés préparatoires. « Tout est photogénique dans ce lac d’eau : on ne peut pas rater une image », se remémore-t-il.
Sculpteur et photographe de l’abstraction, il poursuit sa quête en réalisant des photogrammes, procédé simple et originel qu’il explore depuis les années 1990 et à travers lequel il retrouve la matérialité du geste du sculpteur. Il ramène à son atelier un bouquet de plantes aquatiques encore « vivaces » qu’il a choisies pour leurs formes graphiques ou leur apparence fragile, un goût pour les figures qu’il partage avec Henri Matisse et Ellsworth Kelly, artistes qui l’inspirent.
En quelques jours, Foucault crée une soixantaine de photogrammes hypnotiques. Il met les doigts dans la glaise de la lumière et tord le procédé du photogramme tel qu’établi par les maîtres Henri Fox Talbot ou Anna Atkins, pour créer ces objets poétiques, à la limite de la figuration. En bougeant la plante quatre à cinq fois pendant l’exposition, les flous, les gris, les superpositions apparaissent dans un jeu d’ombre et de lumière, évocation du mouvement du vent dans la végétation. Il se dégage de ces images une pureté esthétique rare, une force sourde et agitée, une dynamique singulière.
De cet alliage entre la sculpture et la photographie, entre le volume et la lumière, entre la matérialité du végétal et l’irréalité de l’impression, Foucault signe une esthétique puissante et devient le « sculpteur-photographe ».
Vibrations se compose comme un herbier dans lequel les 45 reproductions des photogrammes s’apparentent à des planches botaniques, l’ensemble étant lié par une reliure amovible. En son centre se glisse le texte de Bertrand Schefer, « Le Nénuphar Blanc » en référence à un texte de Stéphane Mallarmé, une ode mélancolique aux illuminations d’Henri Foucault. La couverture imprimée en sérigraphie blanche ajoute à l’élégance de ce livre précieux.
Henri Foucault : Vibrations
Henri Foucault propose dans Vibrations une interprétation puissante et poétique du jardin de Giverny, utilisant le procédé ancien du photogramme, au cœur de sa pratique photographique. Foucault, le « sculpteur photographe », magnifie les plantes aquatiques de la pièce d’eau chère à Claude Monet dans ce livre-objet conçu comme un herbier.Lire la suite
Poids | 650 g |
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Dimensions | 26 × 30 cm |
Date d'édition | |
EAN | 9791095821243 |
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ISBN | 9791095821243 |
Langue(s) | français |
Nombre de pages | 80 |
Reliure | Relié |