1ère édition Limitée avec tampon du photographe & numérotée sur 600 exemplaires.
Penser à un titre pour des photographies est un processus fastidieux, et la plupart du temps, un bon titre ne vient pas facilement à l’esprit. Dans le cas de mes photographies, elles n’ont même pas de thèmes clairement définis, quelque chose comme « les problèmes des agriculteurs japonais » ou « les maladies liées à la pollution », par exemple. Bref, les titres ne sont pas vraiment importants pour commencer. Cependant, une photographie sans titre est en quelque sorte comme une personne sans visage, et pour éviter cette situation embarrassante, je me creuse habituellement la tête pour trouver quelque chose. Mon travail en ce moment tourne autour de l’idée d’essayer de capturer à la fois les humains et les objets basés sur une perception qui évite les émotions telles que l’amour/haine ou la joie/tristesse, et les réduit autant que possible à des objets purement inorganiques. Bien que je ne pense pas que cela produira des idées brillantes ou des philosophies principales, j’aimerais essayer de voir ce qui ressort quand je regarde les choses sans aucune contemplation ou supposition. Donc l’idée est d’enquêter sur ce genre de choses, alors que les sujets devraient être aussi ordinaires et banals que possible, tout ce qui peut se trouver autour. Je vais ramasser les morceaux et en faire quelque chose.
– Issei Suda (extrait de l’article « Kongetsu no kuchie » dans NIPPON CAMERA, numéro de décembre 1980)
1st Limited edition with Artist Stamp & Numbered on 600 copies.
Thinking up titles for photographs is a cumbersome process, and most of the time, a good title doesn’t easily spring to mind. In the case of my photographs, they don’t even have clearly defined themes, something like “problems of Japanese farmers” or “pollution-related diseases” for example, so long story short, titles aren’t really important to begin with. However, a photograph without a title is in a way like a person without a face, and in order to avoid that awkward situation, I usually rack my brains to come up with something. My work right now revolves around the idea to try and capture both humans and objects based on a perception that avoids emotions such as love/hate or joy/sorrow, and reduces them as much as possible to purely inorganic objects. While I don’t think this will produce any brilliant ideas or prime philosophies, I would like to try and see what comes out when I just look at things with no contemplation or supposition whatsoever. So the plan is to investigate into these kinds of things, whereas the subjects should be as ordinary and commonplace as possible, anything that may lie around. I will pick up the pieces and make something of them.
– Issei Suda (extract from the article “Kongetsu no kuchie” in NIPPON CAMERA, December 1980 issue)
