Metrovia Buenos Aires est un livre sur Buenos Aires, mais peut-être plus encore le sentiment évoqué par un lieu. Ce sentiment est atteint dans le livre par l’alternance entre l’enregistrement immédiat et l’interprétation subjective. Bien sûr, nous avons une idée du caractère physique de la ville, mais surtout, l’atmosphère est maintenue par un retour répété au métro de la ville, Metrovia, avec tout ce qu’elle offre de diversité humaine. Il y a une alternance entre des thèmes récurrents dans le livre, par exemple le musée d’histoire naturelle, qui représente à un niveau l’objectivité de la science, mais dans le livre acquiert progressivement un sens irréel.
Dans le métro, dans les restaurants de tango, par un carrousel fermé – des lieux qui évoquent le souvenir d’une Europe ancienne – l’expérience surgit de quelque chose de statique qui n’est plus, et en même temps d’une métropole moderne. Tout comme le flot anonyme de personnes reste des étrangers, la ville le fait aussi malgré sa forte touche européenne et son sens de la familiarité. Le livre se déroule dans cet imperceptible conflit entre, d’une part, ce qui semble familier et, d’autre part, un continent lointain et étranger.
Metrovia Buenos Aires is a book about Buenos Aires, but maybe more so the feeling evoked by a place. This feeling is achieved in the book by the alternation between the immediately recorded and the subjective interpretation. Of course, we get a sense of the city’s physical character, but most of all, the atmosphere is maintained through a repeated return to the city’s subway, Metrovia, with all that it offers of human diversity. There is an alternation between recurring themes in the book, for instance the natural history museum, which on one level represents the objectivity of science, but in the book gradually acquires an unreal meaning.
In the subway, in tango restaurants, by a closed carousel – places that evoke memories of an old Europe – the experience arises of something static that is no more, and at the same time a modern metropolis. Much like the anonymous stream of people remain strangers, the city does too despite its strong European touch and sense of familiarity. The book unfolds in this imperceptible dispute between, on the one hand, what seems familiar and, on the other hand, a distant and foreign continent.
