Ce village est à l’origine de deux séries photographiques : l’une dédiée à sa mère, où elle illustre leur relation en espérant qu’elle sera heureuse de ce projet, témoignage de son amour. L’autre, Tagveti le « Village des souris », souligne l’attachement à ce territoire où elle a grandi. Avec le temps, les frontières entre ces deux séries disparaîtront et nous laissent aujourd’hui dans un seul et même espace : celui de sa vie, de son passé, de sa mémoire et de celle des villageois.
Partie pour Tbilissi, Natela Grigalashvili profite de rares occasions de retour, principalement l’été, pour photographier son village et les personnes qui lui manquent. Elle cherche ainsi à immortaliser les lieux et garder la trace de cette vie rurale dont elle perçoit l’évolution vers une disparition. C’est avec un appareil rudimentaire et des pellicules parfois périmées qu’elle commence ce travail, ce qui lui confère une grande force évocatrice et reste un témoignage rare de cette époque ; textes de Damien Bouticourt, photos en n.b.