1ère édition de 400 en français et de 1000 en anglais.
Le mythe de l’Atlantide, tel que raconté par Platon dans Timaeus et Critias, décrit une île magnifique, vaste et prospère bénie de terres fertiles et de ressources naturelles abondantes. Ses habitants, descendants de Poséidon, vivaient dans une société organisée en harmonie avec la nature. Au fil du temps, leur ambition les a poussés à étendre leur empire et à exploiter de nouvelles ressources, provoquant la colère de Zeus. Comme punition, il a déclenché un cataclysme dévastateur qui a submergé l’île sous les vagues. À ce jour, le mythe continue d’inspirer des théories archéologiques et d’innombrables récits fictifs, et s’avère tout aussi pertinent aujourd’hui.
À travers cette libre réinterprétation, Thomasson crée son propre récit, composé d’une série photographique et d’une nouvelle de science-fiction originale intitulée « Les météores ». Ensemble, ils retracent un avant-après, l’allure d’un « paradis perdu » et les marques de son effondrement, révélant comment les preuves et l’invention façonnent ensemble l’écriture de l’histoire. L’œuvre relie ce qui est connu et ce qui est imaginé – ce qui reste et ce qui manque – et traite l’archéologie et l’histoire non pas comme des gisements neutres mais comme des pratiques de fabrication d’histoires dont les documents deviennent matériels pour la fiction du livre.
Atlantis, tout comme le précédent livre de Thomasson, Paradis, ouvre un espace pour l’imagination, où, de l’ombre de la submersion, de nouvelles formes émergent. La série est construite sur des cycles de disparition et de résurgence. Entre le monde mystérieux et troublant des profondeurs où l’Atlantide appartient maintenant, et les images enchanteresses de ce paradis d’abondance. Le livre est imprimé sur quatre types de papier différents, chacun correspondant à une catégorie spécifique d’image : un papier aux tons chauds pour des images évoquant l’île d’Atlantis et son paysage grec classique ; un papier fin et translucide faisant référence à la disparition et à l’oubli, utilisé pour les traces d’une culture atlantéenne perdue ; un papier blanc éclatant pour des images qui traduisent un état de transition, depuis des paysages en train de s’effondrer jusqu’à un homme avec une tête de poisson ; et un papier couché imprimé sur fond noir pour des images sous-marines, pour souligner la submersion de la ville autrefois prospère.



















